Quand il a pris l'affiche quelques jours avant Noël, Passengers, un film de science-fiction réalisé par Morten Tyldum (Imitation Game), aurait dû en principe créer l'événement.

Or, le long métrage a généralement obtenu de mauvaises critiques. Même s'il a finalement généré des revenus de 100 millions en Amérique du Nord, il est évident que le studio Columbia espérait davantage.

La mauvaise réputation du film découle d'un élément du scénario que certains observateurs ont carrément associé à la culture du viol. Le personnage qu'interprète Chris Pratt, réveillé par accident 90 ans trop tôt alors que le voyage intersidéral auquel il a pris part doit en durer 120, prend en effet l'initiative de réveiller lui-même une autre passagère (Jennifer Lawrence) afin de tromper sa solitude.

«J'ai vraiment été pris de court par ces critiques, a déclaré Chris Pratt plus tôt cette semaine dans une entrevue accordée au journal Variety. Ce fut assurément une leçon. Personnellement, j'estime ce film très bon et j'en suis fier. Je suis curieux de voir comment il s'inscrira dans le temps, en tant que film, mais aussi pour la critique dont il a été l'objet.»