L'acteur américain George Clooney, soutien de la première heure d'Hillary Clinton, a salué dimanche le rôle salutaire de son rival Bernie Sanders, en particulier sur la question du financement politique, l'un de ses grands thèmes de campagne.

« Je suis un de ses grands fans », a expliqué l'acteur en évoquant l'ancienne secrétaire d'État dans l'émission Meet the Press sur NBC.

« Mais je veux aussi dire ceci: j'aime vraiment Bernie et je pense que ce qu'il dit dans cette campagne est important si vous êtes un démocrate », a-t-il ajouté à deux jours d'un vote crucial pour les primaires dans l'État de New York.

Interrogé sur les sommes levées lors de dîners avec de richissimes donateurs, comme celui qu'il a organisé vendredi à San Francisco en faveur de Mme Clinton, l'acteur a jugé qu'il s'agissait effectivement de montants « indécents ».

Évoquant la présence de manifestants lors de cette soirée, il a jugé que ces derniers avaient « absolument raison ». « Lorsque la campagne Sanders parle de cela, elle a absolument raison. C'est ridicule qu'il y ait de telles sommes d'argent en politique », je suis d'accord ».

Mais l'acteur a aussi insisté sur le fait que la façon de mettre fin à cette situation était de modifier la loi et que le meilleur moyen d'y parvenir était pour lui que le Sénat passe aux mains des démocrates. D'où la nécessité, a-t-il souligné, de lever des fonds pour ces derniers...

L'acteur a aussi vivement dénoncé la tonalité de la campagne dans le camp républicain. « [Donald] Trump et [Ted] Cruz ont fait de cette campagne une campagne de la peur », a-t-il déploré, jugeant que c'était contraire aux valeurs et à l'histoire de la démocratie américaine.

Hillary Clinton vise une large victoire dans l'Etat de New York dont elle a été sénatrice, avec l'espoir de creuser définitivement l'écart avec son rival dans la course à l'investiture pour la présidentielle de novembre.

Porté par sept victoires consécutives aux primaires dans autant d'États depuis le 22 mars, Bernie Sanders croit toujours une remontée possible et a adopté ces dernières semaines un ton nettement plus incisif face à sa rivale.