L'acteur et réalisateur américain Matt Dillon s'est réjoui jeudi d'être invité au Festival de cinéma latino-américain de La Havane, jugeant que visiter la capitale cubaine est «comme une leçon d'histoire».

«Cette ville, qui est tellement cinématographique, c'est comme une leçon d'histoire à chaque coin de rue», a déclaré à la télévision cubaine Matt Dillon, arrivé mercredi sur l'île communiste.

Grand amateur de cigares, l'acteur est un habitué de la capitale cubaine. Il était déjà venu au festival en 2002, pour présenter son film City of Ghosts.

Matt Dillon a confié son admiration pour le réalisateur cubain Tomas Gutiérrez Alea, dit «Titon», décédé en 1996 et connu mondialement pour Fraise et Chocolat (1994) et Mémoires du sous-développement (1968), film polémique sur les premières années de la révolution menée par Fidel Castro.

«Ici il y a un cinéma incroyable (...), il y a beaucoup de réalisateurs et de films intéressants», a affirmé Matt Dillon, rappelant avoir eu «l'honneur de rencontrer Titon» quand il s'est rendu sur l'île «dans les années 1990».

«C'est un des grands cinéastes et j'adore son oeuvre, surtout Mémoires du sous-développement», a-t-il expliqué, révélant travailler actuellement sur un documentaire autour du musicien cubain Francisco Fellove (1923-2013).

«Je me concentre sur la figure de Fellove, connu comme ''le grand Fellove'', qui avec d'autres plus connus, comme Benny Moré, Damaso Pérez Padro et José Antonio Méndez, ont eu une vie musicale là-bas» au Mexique.

Fellove, à l'origine avec Mendez et César Portillo de la Luz du mouvement musical cubain baptisé «Felling», a émigré en 1955 au Mexique, où il a vécu jusqu'à sa mort. Il a composé des musiques pour les principaux interprètes cubains comme Celia Cruz, Elena Burque et Olga Guillot.

Parmi les 21 films en compétition au festival de La Havane jusqu'à dimanche, figurent Refugiado, de l'Argentin Diego Lerman; Ruta 47, du Brésilien Vicente Ferraz; La voz en off, du Chilien Cristian Jiménez; Tierra en la lengua, du Colombien Rubén Mendoza, et Conducta, du Cubain Ernesto Daranas.