L'une des deux soeurs ontariennes ayant tué leur mère alcoolique lorsqu'elles étaient adolescentes et qui ont failli s'en tirer sans conséquences étudie maintenant le droit.

C'est ce que révèle le nouveau film Perfect Sisters, qui raconte l'histoire des deux jeunes filles ayant été reconnues coupables de meurtre prémédité à la suite de la mort de leur mère, à Mississauga, en 2003.

Le long métrage, qui sortira vendredi à Montréal et dans un nombre limité de salles en Amérique du Nord, révèle que les deux jeunes femmes sont actuellement à l'université. L'histoire raconte cependant surtout ce qui les a menées à tuer leur mère.

Tourné à Winnipeg, le film met en vedette Abigail Breslin (Little Miss Sunshine) et Georgie Henley, connue pour son rôle dans la série de films The Chronicles of Narnia. Il s'appuie sur le livre de l'ancien journaliste du Toronto Star Bob Mitchell, The Class Project: How to Kill a Mother: The True Story of Canada's Infamous Bathtub Girls.

Le film offre cependant une perspective bien différente de celle du livre.

Le réalisateur Stan Brooks était déterminé à offrir une histoire aussi véridique que possible et n'a presque rien romancé. Le film dépeint cependant les deux jeunes filles de manière plus sympathique que le livre.

Brooks admet avoir choisi des actrices ayant bâti leur carrière en jouant de bonnes filles au grand écran pour que la première réaction du public en les voyant soit positive.

L'auteur du livre comprend d'ailleurs que le public aime pouvoir se ranger derrière un personnage, mais il ne voit pas les adolescentes comme des filles sympathiques.

«Je ne crois pas que le film révèle à quel point elles avaient tout manigancé de sang froid», a-t-il expliqué.

Il précise que la principale raison du meurtre était l'assurance-vie de la mère et se souvient du jour, pendant le procès, où des photos d'autopsie ont été présentées, provoquant les rires des deux soeurs.

Les deux adolescentes avaient été condamnées à la peine maximale donnée à des jeunes de leur âge coupables de meurtre prémédité, soit 10 ans. Une partie de la peine a été purgée derrière les barreaux et le reste dans la communauté.

Les noms des deux soeurs ont été protégés par un interdit de publication parce qu'elles étaient mineures au moment du crime. Les personnages du film portent donc de faux noms.