L’ONF renoue avec sa tradition en invitant deux cinéastes en résidence pendant deux ans, a annoncé mercredi la directrice générale du programme français de l’ONF, Monique Simard. Philippe Baylucq (Le magicien de Kaboul) et Paule Baillargeon (Claude Jutra, portrait sur film) auront donc deux ans pour mener à bien leur projet. Tous deux travailleront avec les producteurs René Chénier et Colette Loumède.

L’abolition de postes permanents à l’ONF, au début des années 2000, avait pour but de permettre «à plus de monde» de profiter des conditions de travail exceptionnelles dont jouissent les réalisateurs à l’ONF, a expliqué Monique Simard. C’est maintenant chose faite pour le long métrage en français, dit-elle.

Pour ces deux postes de deux ans, l’ONF a reçu 105 candidatures, précise Mme Simard, qui est à l’ONF depuis l’été dernier. Les réalisateurs seront amenés à «décloisonner» documentaire et animation.

«Je suis très content de renouer avec une institution où j’ai l’impression de faire de la recherche fondamentale : on est très conscients de ce privilège», estime M. Baylucq.

«La barre est haute : j’ai toujours aimé l’ONF, j’ai commencé avec l’aide de l’ONF et je ne serai sans doute jamais devenue ce que je suis sans l’ONF. Comme Michel Brault, je crois que ‘sans l’ONF, le cinéma québécois, oublie ça’», dit de son côté la comédienne et réalisatrice Paule Baillargeon.