C'est sans doute l'enlèvement le plus convivial de l'histoire du cinéma. Michel Houellebecq, oui, oui, le seul et unique, Prix Goncourt 2010, est enlevé dans son appartement parisien par des ravisseurs qui le balancent dans une malle.

Ce sera l'acte le plus dur qu'ils commettront. Pour le reste, l'écrivain est hébergé en province chez les parents d'un des trois lascars qui l'ont enlevé.

Chaînes aux mains, il va quand même pouvoir fumer, boire du vin et même se faire envoyer une fille. Tous le vouvoient, on lui apprend quelques techniques de lutte et il reçoit un gâteau pour son anniversaire.

Ce n'est certes pas le montage, cru et sans fluidité, qui nous fera aimer cette histoire. Ce sont les situations, farfelues, hilarantes, jouissives.

On dirait un syndrome de Stockholm inversé, où les ravisseurs deviennent un peu les fans de leur otage.

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Aujourd'hui, 17h, au pavillon Judith-Jasmin (Annexe)