Le Québec sera fort bien représenté au 58e Festival international du film de Berlin du 7 au 17 février prochain. Deux premières oeuvres, Le ring d'Anaïs Barbeau-Lavalette, comme prévu, mais aussi Tout est parfait d'Yves-Christian Fournier seront projetées dans la section Panorama de la Berlinale.

Il s'agit de la catégorie dans laquelle sera également présenté le tout premier long métrage réalisé par la célébrissime chanteuse Madonna, Filth and Wisdom.

Scénarisé par Guillaume Vigneault, Tout est parfait met en vedette Maxime Dumontier. Ce premier long métrage du gagnant de la Course Destination monde en 1997, Yves-Christian Fournier, accumule les belles vitrines par les temps qui courent. Après Berlin, il ouvrira les prochains Rendez-vous du cinéma québécois le 14 janvier et prendra l'affiche le lendemain au Québec.

«Les gens de la sélection de Berlin ont vraiment eu un gros coup de coeur pour le film. On est très contents», de confier la productrice Nicole Robert à La Presse.

Ce premier long métrage aborde un sujet difficile, le suicide chez les jeunes, mais l'approche «CLSC» n'a pas du tout été privilégiée ici.

«J'ai d'abord été intéressée, avoue Mme Robert, avant d'être séduite. Je craignais la lourdeur du sujet. Mais Yves-Christian a amené les choses ailleurs dans sa facture artistique et Guillaume a illuminé le sujet avec des dialogues pertinents. C'est un film très réaliste qui vient nous chercher, mais qui éblouit aussi.»

Distribué par Alliance Vivafilm, le film met aussi en vedette Claude Legault et Chloé Bourgeois, dont c'est également le tout premier long métrage, ainsi que quelques jeunes de la rue. La chanson thème originale est signée Loco Locass.

La présence de Tout est parfait à Berlin avec un autre premier film, Le ring, représente une véritable consécration pour la relève du cinéma québécois.

Ce long métrage d'Anaïs Barbeau-Lavalette a été scénarisé et produit par des diplômés de l'Institut national de l'image et du son (INIS).

Il donne aussi la vedette à un nouveau venu, le jeune Maxime Desjardins-Tremblay. Le film a été présenté en première mondiale au Festival de Pusan en Corée du Sud, puis au Festival du nouveau cinéma à Montréal.

Hier, la Berlinale a annoncé neuf autres titres pour sa compétition officielle. Parmi eux, on trouve une coproduction réunissant plusieurs pays dont le Canada. Il s'agit du dernier long métrage du cinéaste israélo-américain, Amos Kollek, qui a été filmé en partie à Montréal.

Complétée aux deux tiers, la compétition berlinoise comprend également les derniers Mike Leigh, Happy-Go-Lucky, Paul Thomas Anderson, There will be Blood, et Andrzej Wajda, Katyn, ainsi que deux films français, ceux d'Erick Zonca, Julia, tourné en anglais, et du cinéaste marseillais Robert Guédiguian, Lady Jane.