Le fils adoptif de Woody Allen, Moses Farrow, conteste les allégations d'agression sexuelle portées par sa soeur Dylan contre le réalisateur dans un long texte mis en ligne mercredi, qui accuse par ailleurs sa mère adoptive Mia Farrow de maltraitance sur ses enfants.

Dylan Farrow accuse Woody Allen d'avoir abusé d'elle sexuellement en août 1992, alors qu'elle était âgée de sept ans. Deux enquêtes séparées menées à l'époque, sur plusieurs mois, avaient exonéré le réalisateur oscarisé.

Mercredi, Moses Farrow, adopté en 1980 par Mia Farrow puis en 1992 par Woody Allen, a posté un long message dans lequel il met en doute les accusations de sa soeur.

Il explique que le jour des faits supposés, trois adultes étaient présents avec Woody Allen dans la maison de Mia Farrow dans le Connecticut.

Les trois femmes, dont deux gardes d'enfants et une tutrice, avaient été prévenues qu'elles ne devaient pas se séparer de Woody Allen par Mia Farrow, qui se méfiait de lui depuis la découverte de la liaison entre ce dernier et sa fille adoptive Soon-Yi Previn, selon Moses Farrow.

Le fils adoptif, âgé de 14 ans à l'époque, dit se souvenir d'avoir eu lui-même en tête de surveiller son père adoptif ce jour-là, toujours sur injonction de Mia Farrow.

«Aucun d'entre nous n'aurait laissé Dylan sortir (de la pièce) avec Woody, même s'il avait essayé», dit celui qui a été recueilli à 2 ans par Mia Farrow en Corée du Sud, où il est né.

Il émet par ailleurs de sérieux doutes sur la possibilité que l'agression ait pu avoir lieu dans le grenier.

Dylan Farrow, qui a récemment été soutenue publiquement par son frère Ronan Farrow, a raconté qu'elle était en train d'y jouer avec un train électrique lorsque Woody Allen l'a rejointe puis agressée.

Or cet espace était exigu, rempli de vieux vêtements, avec des clous dépassant du plancher, où ne se trouvait pas de train électrique, assure Moses Farrow.

Il accuse Mia Farrow d'avoir manipulé Dylan pour qu'elle incrimine Woody Allen et assure avoir été lui-même poussé à se retourner contre son père adoptif, au point d'écrire une lettre le mettant en cause qu'il lira devant les caméras massées devant la propriété du Connecticut.

«Cette dénonciation publique de mon père reste le plus grand regret de ma vie», écrit-il mercredi.

Comme il l'a déjà fait à plusieurs reprises, Moses Farrow affirme avoir été victime de mauvais traitements infligés par sa mère adoptive.

Selon lui, elle battait régulièrement plusieurs de ses enfants et n'hésitait pas à les traîner par terre et à les enfermer dans une salle de bains ou un placard. Mia Farrow a eu quatre enfants biologiques et en a adopté dix autres.

AP

Dylan Farrow