General Motors (GM), aujourd'hui restructuré, «peut pour la première fois déployer toute (sa) puissance», redevenir bénéficiaire et battre sa concurrence, a promis son vice-président Bob Lutz dimanche, qui s'est dit «vraiment optimiste pour l'avenir».

«Il y a certains moments au cours des 18 derniers mois où c'en était presque fini de General Motors mais maintenant que commence cette nouvelle décennie notre avenir (...) est beaucoup, beaucoup plus prometteur», a-t-il affirmé lors de la conférence de presse de l'Association des analystes automobiles (SAA).

 

«C'est un peu comme le phoenix qui renaît de ses cendres parce que c'est la première fois que nous pouvons déployer toute la puissance de GM sans le poids de tout cet horrible héritage de coûts et cette dette écrasante», a-t-il ajouté à la veille de l'ouverture du salon de l'automobile de Detroit.

 

GM table sur le fait que les Américains devraient acheter de 11 à 12 millions de véhicules vendus cette année, contre quelque 10,4 millions en 2009, a indiqué M. Lutz.

 

Le constructeur, de son côté, a compressé sa structure de coûts, notamment salariaux, «présente un bilan allégé de presque toute sa dette», et bénéficie d'un taux de change beaucoup plus favorable qu'il y a quelques années, avec un dollar plus bas face au yen et à l'euro.

 

«Et tout est plus facile à gérer quand on a quatre marques au lieu de huit», a-t-il fait valoir, alors que la société a vendu Hummer, fermé Pontiac et Saturn, et va soit fermer soit vendre sa filiale suédoise Saab. Pour toutes ces raisons, «General Motors est bien positionné pour profiter de la hausse de la demande», estime M. Lutz.

 

À l'attention des constructeurs venus du monde entier qui seront présents à Detroit, il a lancé qu'un «concurrent restructuré qui a gardé ses anciennes capacités mais en se délestant de ses anciennes contraintes, c'est un concurrent beaucoup plus vigoureux».

 

Alors que Ed Whitacre, le PDG de GM, a prédit que le constructeur redeviendrait bénéficiaire dès cette année, le numéro deux de GM a nuancé: «Cela dépendra d'éventuels coûts supplémentaires de restructuration, mais» GM sera «certainement» bénéficiaire «sur une base opérationnelle».

 

Nouveaux modèles phares

 

Le numéro un américain en termes de vente exposera notamment à Detroit la Cadillac CTS Sport Wagon, la Cadillac CTS-V Coupe, la très compacte Chevrolet Spark, concurrente de la Smart de Daimler, de même que sa voiture électrique, la Volt, dans sa version finale de production. M. Lutz a également précisé dimanche que la Cadillac Converj, une voiture électrique de luxe, «allait partir en production».

 

Mais si le salon de Detroit va faire la part belle aux voitures compactes, économes en essence et fonctionnant grâce aux carburants alternatifs, M. Lutz ne s'attend pas à ce qu'elles supplantent les grosses voitures, les VUS ou les camionnettes. «L'Amérique ne va pas devenir une nation de gens qui conduisent des véhicules purement électriques. Ces derniers sont voués à compléter le réseau de transport, a-t-il affirmé. Les gros 4x4 et les pick-up vont garder une part significative du parc automobile américain, a-t-il conclu.

Photo: AP

La Cadillac Converj, une voiture de luxe électrique qui avait été présentée au salon de Detroit en 2009 par le no 2 de GM, Bob Lutz, sera bel et bien mise en production.