Évacuons immédiatement, si vous le voulez bien, la question que vous vous posez. La voiture dont il est question ici est annoncée à 1,3 million d'euros ou si vous préférez 2 041 160,52 en dollars canadiens. C'est énorme, mais il faut savoir que seulement 20 unités de cette Reventon roadster seront produites. Et elles ont toutes trouvé preneur, mais aucune n'élira domicile au Canada. Nous avons vérifié.

Comme toutes les Lamborghini, la Reventon porte le nom d'un taureau de combat qui s'est rendu tristement célèbre en tuant le grand torero Felix Guzman en 1943. Voilà pour l'anecdote. La voiture maintenant. Son style inspiré de l'avion furtif Lockheed F-22 Raptor décrochera bien des mâchoires sur son passage. Soyons clairs : de face, de profil, de dos, de dessous et certainement de dessus, cette voiture est un chef-d'oeuvre d'esthétique, rien de moins. Elle ose des angles, des brisures, pour lui donner une silhouette à la fois trapue, balèze, et en même temps étonnamment fine et légère, car exclusivement taillée dans le carbone.

 

Hélas, au-delà de cette sculpturale carrosserie, on ne retrouve guère plus qu'une Murciélago... Dans les circonstances, comment, hormis sa production homéopathique, justifier le prix commandé par ce roadster?

 

Sous son capot vitré s'expose un V12 6,5 litres emprunté à la version SV. La différence? Il produit 20 chevaux de plus (670 contre 650 chevaux), mais entraîne un châssis plus léger (1 690 kg tout de même) à des vitesses que le président de la Table québécoise de la sécurité routière du Québec, Jean-Marie de Koninck, s'empresserait à coup sûr de condamner. Les environnementalistes aussi d'ailleurs.

 

Dommage que la Reventon ne soit pas furtive que sa carrosserie le suggère.