L'amour, c'est mieux à deux!

Hier soir, pour la Saint-Valentin, j'étais seul. Ma belle - Ur-Quattro 1985 - fait (encore) garage à part. Cela dure depuis des mois. Cinq pour être tout à fait précis. Contrairement à vous tous et toutes, je ne lui ai apporté ni fleurs ni chocolats.

Elle ne réclame - elle est raisonnable, non! - qu'une fixation métallique pour soutenir son alternateur, dont le positionnement a été inversé à la suite de sa transplantation moteur. Ah, ce moteur! D'une cylindrée légèrement supérieure au toussoteux 2,1-litres d'origine, ce moteur est issu d'une - autre - vieille bagnole que je possédais qui en a fait don avant de partir à la casse.

Vous devriez le voir. Complètement refait de la tête au carter. Au côté de sa tête fraîchement - et sobrement - lustrée sur laquelle est inscrite la mention 20V se greffe un poumon mécanique - un turbocompresseur - gros comme ça. Le tout relié à une gestion moteur électronique moderne et entièrement programmable. Selon les premières estimations, ce moteur produira environ 350 chevaux, 190 de plus que le moteur qui sommeillait autrefois dans cette antichambre si fréquemment visitée au cours des dernières années. Le cancer qui rongeait ma douce a été extrait de ses entrailles et traîne maintenant dans le fond de l'atelier dans l'attente d'un repreneur.

Pour être franc, j'ai longtemps eu mauvaise conscience à l'idée de lui transplanter le coeur d'un autre. Le plus rigoureux des collectionneurs condamnera sans doute cette opération, étant donné qu'il valait mieux la préserver dans son état original. Il n'a pas tort.

Pour me défendre, je ne manquerai pas de lui rappeler - et à tous les autres - que ce «nouveau» moteur avait trouvé sa place à bord des dernières Ur-Quattro vendues en Europe. J'ajouterai même que cette transformation me permettra enfin d'apprécier pleinement cette compagne avec laquelle je partage ma vie depuis bientôt sept ans. Un bail, dites-vous? Non, une hypothèque! Combien de fois, après la signature d'un chèque pour cette voiture aux anneaux (hiéroglyphe de la marque) plus qu'argentés, me suis-je dit: «Il faut que je consulte un psy dès demain matin»? Mais cela, je vous l'ai raconté plus d'une fois dans ces pages. Ce que je ne vous avais pas dit encore est qu'outre cette nouvelle mécanique, ma «belle» adopte désormais une direction à démultiplication plus rapide encore. Celle-ci la rendra plus vive, plus agile et je n'aurai plus besoin de composer un interurbain à mon volant pour l'inscrire prestement dans une courbe.

Impossible pour l'heure d'attester que toutes ces transformations la rendront plus belle, plus désirable encore. Il faudra attendre d'abord la mise à feu de ce nouveau moteur puis sa mise au point avant d'en juger. D'ici là, je dépense encore. De nouveaux baquets plus enveloppants, de nouveaux tissus pour l'intérieur, quelques retouches ici et là pour faire reluire sa carrosserie comme un sou neuf. Rien de trop beau pour elle. Ah, l'amour!

La Presse Auto à Toronto

Cette semaine, La Presse Auto/MonVolant prend la direction de Toronto où l'automobile tient salon. Vous découvrirez en temps réel toutes les nouveautés sur notre site. Parmi les dévoilements, soulignons les Kia Optima Turbo et Hybrid, Acura TL et BMW Série 6 cabriolet. Bref, rien qui n'a pas encore été présenté. Le salon de Genève qui s'ouvrira, lui, au début mars, s'annonce beaucoup plus accrocheur avec notamment le dévoilement de la future Lamborghini Aventador, comme pièce de résistance.

Nouvelle Rio

Kia profitera de la tenue du salon suisse pour y révéler les détails entourant sa future sous-compacte, la Rio. Celle-ci fera son entrée sur la scène canadienne à l'automne prochain. Cette nouvelle mouture d'entrée de gamme du constructeur sud-coréen reposera sur un empattement allongé de 70 mm. Deux carrosseries se proposeront de l'habiller: quatre ou cinq portes. Celles-ci seront plus longues (+55 mm) et plus larges (+25 mm), mais moins hautes (-15 mm). Sous le capot, on trouvera un quatre-cylindres 1,6 litre à injection directe d'essence de 140 chevaux.