Les spécialistes chargés par le gouvernement américain d'enquêter sur des incidents impliquant des véhicules Toyota concluent que les accélérations soudaines et involontaires rapportées par certains conducteurs étaient le résultat d'avaries mécaniques et non de failles dans le système électronique.

Le groupe estime que ces problèmes ont été réglés grâce aux rappels successifs annoncés par le constructeur automobile japonais depuis l'automne 2009. Ces mesures touchent quelque 12 millions de véhicules dans lesquels on a décelé des problèmes de pédale, de freins et de tapis, entre autres.

Le secrétaire américain des Transports, Ray LaHood, a souligné mardi que le gouvernement avait fait appel aux meilleurs ingénieurs du pays - y compris certains travaillant pour la NASA - et que leur verdict était sans appel.

Il a précisé que les spécialistes avaient examiné en détail neuf véhicules Toyota dont les propriétaires s'étaient plaints d'accélérations involontaires. Les véhicules ont été testés et exposés à des radiations électromagnétiques. La NASA a étudié 280 000 lignes de code à la recherche de failles.

En dépit des conclusions rassurantes des enquêteurs, la National Highway Traffic Safety (NHTS) envisage de modifier ses normes pour les systèmes de démarrage et de freinage afin d'accroître la sécurité des conducteurs et de leurs passagers. L'organisme pourrait aussi rendre obligatoire l'installation de «boîtes noires» dans les voitures.

Depuis dix ans, le NHTS a reçu environ 3000 plaintes au sujet d'accélérations soudaines et involontaires de véhicules Toyota. Cinq décès ont été officiellement reliés à ces incidents mais il pourrait y avoir eu jusqu'à 93 morts au total.

Toyota a payé au gouvernement des États-Unis une amende record de 48,8 millions $US après trois rappels. La société a aussi commencé à installer dans ses véhicules neufs un système qui coupe automatiquement le moteur quand les pédales de frein et d'accélération sont utilisées en même temps.