Que de chemin parcouru depuis la première mouture présentée en 1976, époque où l'Accord avait la taille d'une Civic d'aujourd'hui!

Que de chemin parcouru depuis la première mouture présentée en 1976, époque où l'Accord avait la taille d'une Civic d'aujourd'hui!

Évoquant à la fois le design maison et aussi des choses déjà vues ailleurs, comme les feux arrière (Saturn Série L), l'Accord reste une voiture élégante à défaut d'être vraiment originale. Nul doute qu'elle entrera rapidement dans le paysage. Pour plus d'émotions, c'est du côté du coupé que vous devrez vous tourner.

Beaucoup plus cossue avec un effet de masse dû à l'augmentation de sa longueur (76 mm), de son empattement (68 mm), de sa hauteur (23 mm) et de sa largeur (26 mm), la berline Accord semble faite pour les voyages au long cours. Pour ajouter à cette impression, une finition de bien meilleure qualité et un tableau de bord de meilleur standing. Le noir est très présent, sans aucune fantaisie. L'apparence est simple, ordonnée et assez pratique dès l'instant que l'on maîtrise le fonctionnement (pas toujours intuitif, vous verrez) du bouton rotatif situé sur la console centrale.

L'extérieur a grossi, mais cela ne se voit pas vraiment à l'intérieur car, à cause des normes de sécurité, il a fallu renforcer ici, épaissir là, dans le but d'éloigner les passagers des points d'impact. Le volume habitable a peu progressé et le coffre pas du tout (son volume demeure sous les 400 litres).

Tout de même, l'espace à bord est très satisfaisant, encore plus à l'avant avec des sièges qui reculent très loin et une colonne de direction qui se règle aussi bien en hauteur qu'en profondeur. La position de conduite est vraiment bonne et les baquets avant demeurent, dans ce créneau, une référence. En revanche, les rangements ne sont pas aussi nombreux qu'attendu.

En augmentant la taille de l'Accord, Honda n'est pas parvenu à geler la dérive du poids, voire à la réduire, puisque la nouvelle mouture pèse en moyenne 50 kg de plus. Le poids est important, mais cela ne se traduit pas par une réponse paresseuse de l'accélérateur, toujours aussi vive. Néanmoins, de toutes les versions essayées, c'est le V6 de 268 chevaux qui nous est apparu le plus homogène. Il est d'autant plus intéressant qu'il peut tourner sur trois, quatre ou six cylindres. La déception vient du 2,4 litres à distribution variable qui semble dilapider ses chevaux supplémentaires afin de mouvoir son surplus de kilos. À confirmer lors de notre prise de mesures sur notre terrain habituel.

Cossue, mais hélas peu silencieuse, l'Accord laisse aisément pénétrer les bruits de la route dans son habitacle. En revanche, ses éléments suspenseurs, eux, filtrent très bien la chaussée et offrent un «toucher de route» de grande qualité. Il y a une sorte de rondeur et de prévenance des suspensions à petite allure qui n'altère en rien la réponse au coup de volant ni la prise de roulis.

L'Accord n'a aucun problème de tenue de route, largement posée au sol sur son empattement géant et ses voies (avant et arrière) qui le sont tout autant. La Camry a du souci à se faire.