Il existe plusieurs bonnes raisons pour acquérir un gros utilitaire sport à quatre roues motrices: une amélioration de la traction, une meilleure visibilité, une sécurité accrue, et des capacités de chargement et de remorquage plus élevées. En contrepartie, l'acheteur doit être prêt à faire d'importantes concessions au chapitre de la consommation et des coûts d'entretien. De même, conduire un VUS exige quelques sacrifices au chapitre de l'agrément de conduite. Cependant, il existe au moins un modèle pour lequel les performances et la tenue de route représentent ses principales aptitudes. En effet, on n'achète pas un BMW X5 pour ses capacités à grimper une pente enneigée, mais plutôt pour son adhérence dans un virage asphalté, ses accélérations foudroyantes, et son freinage exceptionnel.

Somme toute, malgré ses nombreux systèmes d'aide à la conduite, le X5 est loin d'être aussi doué qu'un Jeep Grand Cherokee ou un Land Rover LR3 en conduite hors route. Dans les faits, le X5 est un croisement génétique entre le comportement routier d'une berline Série 5 et le luxe d'une limousine Série 7. Mais puisqu'il s'agit d'un VUS, le X5 est juché environ 30 centimètres plus haut et il profite d'un système de traction intégrale à prise constante. Face aux critiques qui reprochaient au rouage intégral de BMW d'être paresseux sur les surfaces glissantes, les ingénieurs ont créé en 2004 le système xDrive, qui répartit plus efficacement le couple entre les roues qui offrent le plus de motricité.

Lors de son lancement en 2000, seul un V8 de 4,4 litres et 282 chevaux pouvait donner vie au X5. Afin d'offrir un modèle d'entrée de gamme plus abordable, les motoristes lui avaint greffé, en 2001, un 6 cylindres en ligne de 3,0 litres et 225 chevaux. Pour concurrencer le Mercedes ML55 à moteur V8 de 342 chevaux (2000-2002), le X5 pouvait être équipé en 2002 et 2003 d'un V8 de 4,6 litres et 340 chevaux. Pour qu'il demeure l'un des VUS les plus rapides sur le marché, les motoristes lui avaient boulonné en 2005 un V8 de 4,8 litres et 355 chevaux. Quant au 4,4 litres, sa puissance avait grimpé à 290 chevaux en 2003 et à 315 chevaux en 2004.

Comparativement à ces rivaux de même gabarit, la première génération du X5 n'offrait pas de troisième banquette (une troisième rangée de sièges sera offerte dans la deuxième génération). Quant au coffre, l'espace était suffisant même si les dimensions se situaient sous la moyenne.

Par rapport à ces rivaux, la valeur de revente du X5 est l'une des plus élevées de la catégorie. S'il s'agit d'une bonne nouvelle pour les propriétaires, elle pénalise ceux qui convoitent un véhicule d'occasion. Compte tenu de la sophistication des systèmes d'aide à la conduite et du coût élevé des pièces de remplacement, il est préférable d'acheter un X5 d'un concessionnaire qui offre un plan de protection certifié.