Detroit n'a toujours pas fermé ses portes que Montréal ouvre les siennes avec une poignée de primeurs canadiennes. «The show must go on» et les organisateurs de l'événement pourront compter sur l'automobile électrique pour attirer un public en quête de nouveautés et faire mentir (un brin) ceux qui prétendent que l'événement vise uniquement à vendre des voitures.

Detroit n'a toujours pas fermé ses portes que Montréal ouvre les siennes avec une poignée de primeurs canadiennes. «The show must go on» et les organisateurs de l'événement pourront compter sur l'automobile électrique pour attirer un public en quête de nouveautés et faire mentir (un brin) ceux qui prétendent que l'événement vise uniquement à vendre des voitures.

Lancée il y a trois ans, la halte verte du salon de l'auto de Montréal gagne en substance cette année. Mieux encore, elle fait fleurir le talent québécois qui mise (presque) tout sur l'électrique. La très électrique Chevrolet Volt, présentée dans le cadre du salon de Detroit il y a quelques jours, ne figure peut être pas sur la liste des avant-premières, mais ce 39e salon donne tout de même à voir et à rêver sur cette technologie longtemps snobée par l'industrie automobile.

Dans un espace aménagé au coeur du salon le visiteur peut valider les diverses boîtes à idées roulantes. Reposant toujours sur des roues et ayant encore l'apparence de voitures traditionnelles, ces monstres de technologie confrontent leurs solutions pour demain. Au public d'établir les critères de performances, de maniabilité et de consommation et de mesurer leur pouvoir de séduction. La halte verte fait la part belle aux industriels québécois. La ZENN (Zero Emission No Noise) assemblée à Saint-Jérôme, la Cleanova qu'Hydro-Québec destinée pour l'heure à son parc de véhicules de service, l'É-Volution du groupe G-2 et la Silence du consortium Electric Big Wheel et T-Rex sont toutes là pour démontrer que la recherche avance et que le tout électrique mérite d'être considérée comme solution viable et prometteuse, au même titre que la pile à combustible et autres véhicules hybrides.

Sur place, le consommateur peut également mesurer ses progrès. Peut-on démarrer lorsque le mercure chute sous le point de congélation? Combien de temps faut-il allouer à la recharge? Combien de kilomètres peut-on parcourir? Et surtout quand peut-on s'en procurer une? Il pourra également s'enquérir des derniers développements sur les batteries lithium-ion, sur la possibilité maintenant de recharger à l'aide d'une sortie 110 volts standard.

Il est clair que les véhicules électriques exposés sont peu compatibles avec l'idée que l'automobiliste se fait d'un transport individuel polyvalent, toujours disponible, fort d'un rayon d'action et de performances que tout le monde peut acquérir à prix raisonnable. Mais face aux fluctuations des prix à la pompe, le tout-électrique pourrait représenter un compromis acceptable, surtout pour les déplacements urbains.

En dehors de cet espace vert, l'automobile, si volontiers décriée, tentera de convaincre, même si elle puise toujours ses ressources dans les énergies fossiles, qu'elle n'est pas aussi «sale»" qu'on le croit. Elles sont plus de 600 à le prétendre.