Ce serait un moyen d'imposer la réduction des émissions voulue par la Commission européenne, indique Joachim Wuermeling, secrétaire d'État au ministère de l'Économie, dont les propos sont reproduits au style indirect par le Berliner Zeitung.

Ce serait un moyen d'imposer la réduction des émissions voulue par la Commission européenne, indique Joachim Wuermeling, secrétaire d'État au ministère de l'Économie, dont les propos sont reproduits au style indirect par le Berliner Zeitung.

Dans un premier projet en février, Bruxelles a fixé un objectif de 120 grammes de CO2 émis par kilomètre en 2012, contre environ 160 actuellement. Une nouvelle proposition sera présentée en décembre.

Les constructeurs automobiles européens freinent des quatre fers. À l'occasion du grand salon international de l'automobile de Francfort, placé sous le signe de la voiture «verte», ils ont demandé à Bruxelles un délai, jusqu'à 2015 au plus tôt, et exigé que l'effort soit mieux réparti au sein du secteur automobile.

Devant la résistance du secteur, M. Wuermeling ne se fait pas d'illusions. «Nous devons hélas nous attendre à n'arriver à rien sans sanction».

«Nous avons alors le choix entre faire payer les sanctions ou bien une participation au marché européen des émissions», a-t-il ajouté. Le commissaire européen à l'Industrie Günther Verheugen avait déjà évoqué cette dernière possibilité en janvier. La fédération automobile allemande l'avait rejetée, rappelle le journal.

Le principe est de favoriser les technologies propres en donnant un prix au carbone : les entreprises qui réussissent à réduire leurs émissions peuvent revendre sur le marché européen du carbone les quotas inutilisés à d'autres entreprises qui n'y arrivent pas.

Cela doit aider l'UE à respecter ses engagements liés au protocole de Kyoto dans le cadre duquel elle doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre, dont le CO2 est le principal, de 8% en 2012 par rapport à 1990.

Les industries gourmandes en énergie (centrales électriques, papeterie, sidérurgie) sont concernées au premier chef. Bruxelles est favorable aussi à l'intégration de l'aérien au marché du CO2.