Cette dernière appellation date d'avant l'apparition de l'automobile et tire ses origines des véhicules hippomobiles du XVIIIe siècle alors que la bourgeoisie de l'époque se promenait dans des calèches (sans toit) tirées par des attelages et des chevaux élégants.

Cette dernière appellation date d'avant l'apparition de l'automobile et tire ses origines des véhicules hippomobiles du XVIIIe siècle alors que la bourgeoisie de l'époque se promenait dans des calèches (sans toit) tirées par des attelages et des chevaux élégants.

Toutefois, l'invention du moteur à explosion en 1860 par Étienne Lenoir a permis de remplacer la traction animale par la propulsion mécanique. Ainsi, le premier cabriolet (sans toit) de Lenoir a vu le jour en 1863. Il fut suivi en 1866 par le cabriolet motorisé de Daimler, et en 1867 par celui de Karl Benz. À l'époque, les automobilistes se protégeaient des intempéries avec des casquettes à rabats et des grosses lunettes!

Le mécanisme «paulin»

La croyance veut que le premier coupé-cabriolet à toit rigide escamotable fut la Peugeot 401 D Eclipse dévoilée au Salon de Paris en 1934. Il avait été conçu par le maître carrossier français George Paulin, qui avait également proposé, sans succès, son invention à Citroën en 1932. Si le modèle Eclipse de Peugeot était muni d'un toit rétractable «paulin» qui se rangeait à l'intérieur du coffre, il faut savoir que c'est l'Américain Ben B. Ellerbeck qui imagina le principe du toit rigide escamotable en 1922. À l'époque, l'inventeur adapta le mécanisme sur une voiture Hudson dont le toit articulé se repliait non pas dans le coffre, mais plutôt sur le hayon du coffre.

Par ailleurs, les plus célèbres Peugeot Eclipse furent les modèles 402 dévoilés à partir de 1935 dont la ligne aérodynamique et moderne concordait parfaitement à l'époque avec un toit aussi révolutionnaire. Toutefois, le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale en 1939 marqua une pause dans le développement de ce dispositif qui était plutôt frivole en cette période sombre européenne. À l'exception de quelques voitures hors série de marque Citroën carrossées par des entreprises indépendantes dans les années 50. Les habitants du Vieux Continent ont dû attendre les années 80 pour voir le système «paulin» réapparaître dans certaines voitures Mercedes-Benz et Audi d'exception qui étaient transformées par des préparateurs allemands indépendants.

Le chauvinisme américain

Toujours empreint d'un chauvinisme démesuré, les constructeurs américains n'ont pas hésité à s'attribuer le mérite d'être les premiers à proposer une voiture avec un toit rigide escamotable. C'est à la Ford Fairlane 500 Skyliner de l'année 1957 que revient l'honneur d'être la première voiture américaine de grande série (80 000 exemplaires) à offrir un toit rigide rétractable. Trop complexe et peu fiable, la production de la Skyliner fut abandonnée en 1959. D'autres voitures américaines à faible diffusion, ou concept, comme la Chrysler Thunderbolt en 1941 et la Gaylord Gladiator en 1955, ont proposé un toit rigide rétractable.

Somme toute, malgré les grandes difficultés des stylistes à dessiner des cabriolets à toit souple aux lignes harmonieuses, les toits mous ont eu la faveur des constructeurs à cause, notamment, de leur faible coût de fabrication, la fiabilité de leur mécanisme et leur compacité. Qui plus est, les crises énergétiques et économiques successives des années 70 et 80, sans oublier le renforcement des législations sur la sécurité, ont peu à peu poussé les cabriolets à toit souple sur la voie de la disparition.

Il faudra attendre les années 1998 (en 1996 en Europe) pour voir la SLK de Mercedes-Benz rouvrir le bal des voitures de grande série à toit rigide escamotable. Toutefois, il ne faudrait pas oublier la Mitsubishi 300 GT Spyder de l'année 1994, qui, malgré sa faible diffusion, fut commercialisée aux États-Unis et au Japon.

Elle fut suivie en Europe par la Peugeot 206 CC en 2000. Plus près de nous, les coupés-cabriolets Lexus SC 430 et Mercedes SL furent introduits au pays en 2002, la camionnette Chevrolet SSR en 2003, et la Cadillac XLR en 2004. Cette année, outre les Pontiac G6, Volkswagen Eos et Chrysler Sebring, on compte également les Mazda MX-5 et BMW Série 3 dans ce groupe sélect.