Après les avoir conduites, il y a de ces voitures qui vous laissent un souvenir impérissable, c'est le cas de la Chrysler 300C SRT-8.

Avec elle, Daimler-Chrysler n'a pas manqué son coup, 425 chevaux, un look « méchant », bref, l'extase pour tout amateur de « muscle cars ». Si votre portefeuille ne vous permet pas ce genre d'extravagance, il y a bien sûr les versions 300 et 300C avec le même style d'enfer.

 

La première chose qui frappe à la vue de ce mastodonte est son look agressif. Une calandre gigantesque et pour la version haute performance, des jupes aérodynamiques et des roues de 20 pouces. À l'intérieur, des sièges sport enveloppants vous accueillent. Il faut saluer la finition en tissu troué de la SRT8 pour la partie du fessier et du bas du dos, qui assure une saine aération (fini les vêtements trempés !) et qui vous permet surtout de demeurer bien assis dans le siège en virage.

 

Les 300 et 300C sont propulsés par un V6 de 3,5 litres ou un V8 de 5,7 litres qui offrent respectivement 250 et 340 chevaux. Pour la SRT8, c'est autre chose. Au tour de clé, le son du V-8 de 6,1 litres est envoûtant. D'ailleurs, tout au long des kilomètres, on se surprend à vouloir continuellement accélérer, afin de profiter du son du moteur. Chaque panneau d'arrêt représente une nouvelle occasion de faire un 0-100km/h. Et il faut dire que l'accélération est loin d'être banale, tous les occupants de la voiture sont littéralement poussés dans le siège. En fait, la poussée ressentie est presque du même niveau qu'une M-5 ou une 911 Turbo, rien de moins. Au volant de cette voiture, tout va bien en ligne droite ; par contre, lorsqu'on ajoute des virages au cocktail, les choses se compliquent passablement. En effet, la suspension est à la peine ; il y a un flottement des amortisseurs sur route bosselée, qui rend la conduite très difficile et imprévisible, sans parler de la conduite sur route détrempée. Pour les versions plus civilisées, ce type de suspension est adéquat.

 

En conclusion, la 300 est un succès sur toute la ligne tandis que la version SRT8 est le reflet de la démesure de l'Amérique. Elle donnera des frissons à tout amateur de « muscle car » qui veut des chevaux à un rapport prix/performance difficilement égalable.