Ce que vous allez lire ici a déjà été écrit plusieurs fois. Buick est une marque d'automobile décadente, voire carrément moribonde.

Ses produits sont à la traîne de l'industrie automobile et n'ont rien d'autre à offrir aux consommateurs nord-américains qu'un design peu inspirant et une technologie clairement obsolète.

 

La Lucerne, la plus grosse berline de la marque, tombe pile dans cette description. Ce n'est pas faute d'avoir voulu s'en défaire : quelques caractéristiques du 21e siècle équipent l'Américaine, comme la suspension à fermeté variable de la version CXS, qui s'ajuste automatiquement en fonction du type de conduite. Par ailleurs, le châssis et le V8 de la Lucerne sont aussi utilisés par la DTS, une voiture signée Cadillac. Voilà une marque, au moins, qui s'est sortie de son anonymat de la dernière décennie en chassant les fantômes du placard.

 

On ne peut pas en dire autant de la Lucerne. Tant le V6 que le V8 sont jumelés à une boîte automatique à quatre rapports. La direction est vague, clairement surassistée, tandis que la suspension de base génère un roulis à causer le mal de mer. Le rayon de braquage est interminable. Au volant, la visibilité arrière est limitée par les imposants piliers de toit.

 

Cela dit, la voiture est très silencieuse. Et spacieuse. À l'avant, à l'arrière, dans le coffre, partout. Le conducteur et son voisin de droite peuvent aussi profiter, s'ils le désirent, de sièges chauffants, l'hiver, ou climatisés, l'été. Une touche de confort qui s'agence très bien avec la sellerie de cuir offerte en option.

 

Côté sécurité, la Lucerne est livrée avec tout l'équipement espéré : coussins et rideaux gonflables mur à mur, antiblocage et, sur certaines versions, un antipatinage est aussi de mise.

 

Dans un marché où les Toyota Avalon et Chrysler 300 coexistent avec la Lucerne, celle-ci manque sérieusement d'arguments de vente. C'est pourquoi la rumeur veut que GM la remplace par une voiture plus dynamique, à roues motrices arrière, quelque part en 2009.

 

À condition que la marque existe encore quand nous serons rendus là.