Il y a des voitures qui sont d'heureuses surprises et d'autres des déceptions, malheureusement, la A4 fait partie de la deuxième catégorie.

On aime ou pas la calandre avant, un style qui date de plusieurs années, mais force est d'admettre que la A4 vieillit mal face à des compétitrices qui ne cessent de s'améliorer. Lors de notre premier contact, on tente d'ouvrir les portes avec le porte-clé...il ne fonctionne pas, manque de pot ! Autre déception : la position de conduite est plus que perfectible, l'ajustement du siège ne permet pas de l'abaisser suffisamment pour avoir une bonne position par rapport au volant.

 

On s'attendrait à mieux d'un constructeur qui prône le plaisir de la conduite. Lorsque l'on emprunte les routes d'ici, on constate la fermeté de la suspension sur les bosses, ce qui laisse présager une tenue de route intéressante en conduite sportive. Malheureusement, ce n'est pas le cas. En effet, malgré la rigidité de la suspension, la voiture souffre d'un sous-virage régulier (l'avant de la voiture glisse plus que l'arrière), il est certain que la distribution du poids beaucoup plus portée sur l'essieu avant qu'arrière y est pour quelque chose. La raison? Le moteur est monté sous le capot au-delà de l'essieu avant! On nous dit que le problème sera réglé sous peu, c'est à souhaiter.

 

Bref, la rigidité de la suspension vient nuire au confort de roulement sans apporter à la tenue de route l'effet souhaité. Il faut noter l'excellent V6 de 3,2 litres, qui avec ses 255 chevaux et ses 243 lb-pi de couple non seulement suffit à la tâche, mais a aussi une sonorité envoûtante. Il faut le dire, les motoristes d'Ingolstadt ont fait du bon travail.

 

En conclusion, la A4 de cette génération vieillit bien mal face à des compétitrices comme la BMW série 3, qui avec l'arrivée en 2005 d'une nouvelle génération, a repoussé les limites dans cette catégorie. D'autant plus que Lexus et BMW offrent maintenant un système intégral, longtemps une exclusivité Audi. Vivement une nouvelle A4.