Une version connue de Gautama Bouddha, voyez-vous, incarne la richesse et la sagesse, celle où il apparaît gros et rebondi, et avec des lobes d’oreille longs comme ça. Or il ne fait aucun doute que la C30, elle, ne possède ni la taille forte, ni l’âge avancé du Bouddha suprême.

Mais elle s’inscrit dans un mouvement célébrant le plaisir et la prospérité, le marché des petites voitures haut de gamme. La C30 investit ce marché, tout comme la Mini Cooper, la Volkswagen GTI et l’éventuelle BMW Série 1. On dit haut de gamme, mais on pourrait dire «européenne», puisque c’est sur cette particularité qu’elle se distingue des autres voitures de sa taille coûtant près de la moitié moins cher.

 

C’est une Volvo, après tout! Évidemment. Inspiré de deux anciens modèles Volvo des années 70 et 80, le design de la C30 est une création du Montréalais Simon Lamarre. Son trait de crayon a du génie, puisqu’il parvient à intégrer un hayon à la lunette étonnamment longue. Il en résulte une voiture qui jumelle à la fois un style distinctif et une utilité optimale. D’ailleurs, à ce chapitre, l’effort consenti à créer des places arrière fonctionnelles est manifeste: on y loge confortablement deux adultes de taille moyenne. Au volant, la visibilité est bonne dans tous les angles et l’ergonomie est impeccable, sans pour autant sacrifier le design du tableau de bord à

la Volvo. 

Le turbo n’est pas un poisson Sous le capot, deux cylindrées qui font elles aussi un compromis. Hommage aux temps modernes, la dichotomie syntagmatique met aux prises la performance et l’économie de carburant, et Volvo s’en tire vraiment bien (vous pouvez consulter un dictionnaire, j’attends). Le cinq cylindres de base n’est pas si anémique qu’on le croirait, mais c’est surtout le T5 à turbocompresseur qui démontre un intérêt pour les déplacements plus vigoureux. Dans les deux cas, la boîte manuelle est tout à fait recommandée. La suédoise n’a pas les qualités dynamiques d’une Mini Cooper, mais ça y est presque. Autre chose qu’elle ne partage pas avec l’anglo-germanique: le prix de détail. Elle est aussi un peu plus coûteuse. À défaut de la grosse bedaine…