Des voitures électriques venues d'Australie, d'Allemagne et de Suisse ont finalisé jeudi un tour du monde sans émissions de CO2, après une aventure de 188 jours sur terre et sur mer, a constaté l'AFP.

Six mois après avoir entamé ce périple, réalisé sous l'égide de l'ONU, de 27 000 km, le trois roues australien baptisé TREV, le scooter allemand et le motocycle suisse «Monotracer» se sont glissés silencieusement dans l'enceinte onusienne.

La course «Zero Race», qui avait pour objectif de faire le tour du monde en 80 jours de conduite effective - en allusion au roman de Jules Verne -, était organisée par un professeur suisse Louis Palmer, connu pour avoir réussi un tour du monde de 18 mois dans un taxi fonctionnant à l'énergie solaire, il y a deux ans.

«Nous voulions montrer aux gens dans le monde que nous voulons ce changement, nous voulons tous ces voitures électriques, a-t-il dit devant les médias.

Les trois véhicules ont traversé 17 pays. «Nous ne pouvons pas y croire», a déclaré M. Palmer.

Cette course symbolique a fait un arrêt à Cancun au Mexique lors de la Conférence de l'ONU sur le climat, fin 2010, après avoir traversé l'Europe, la Russie, la Chine, le Canada et les États-Unis. Elle est également passée par le Maroc et l'Espagne.

Chaque voiture avait une autonomie électrique de 250 km, l'obligeant à faire des arrêts fréquents pour recharger ses batteries.

Un quatrième véhicule sud-coréen avait d'ailleurs raté le départ en raison d'un «problème mineur de batterie».

Les équipes avaient dans leur cahier des charges de ne pas consommer plus d'énergie qu'elles n'en génèrent.

«Cela montre que ce que nous essayons de prêcher peut être fait. Les voitures alimentées par des énergies propres et renouvelables peuvent être aussi efficaces que les véhicules à essence», a déclaré Sylvie Motard du Programme des Nations Unies pour l'environnement.

Si elles n'ont pas connu de gros incidents, les équipes ont toutefois admis qu'elles avaient eu parfois des difficultés à recharger les véhicules.