«Mon auto, c'est mon bureau, dit Charles Lafortune. D'ailleurs, une fois par semaine, je dois faire un grand ménage de ma voiture. Il y a des CD et des papiers partout, c'est l'enfer.» Lorsque nous l'avons rencontré, au sortir d'une entrevue télé dans le Vieux-Montréal, le populaire animateur se confondait en excuses devant l'état - disons-le, un peu souillé - de sa Ford Edge 2008.

Évidemment, certains seraient tentés de dire à Charles Lafortune que parler en conduisant, ce n'est pas l'idée du siècle. À ceux-là, il répond: «Je suis sur Bluetooth (comprendre une oreillette) et j'utilise la commande vocale. Je ne compose jamais, ou presque, de numéro de téléphone à la main.»

 

Un amateur

 

Charles Lafortune ne se considère pas comme un «tripeux de char» - «ma blonde connaît ça plus que moi», dit-il - mais comme un simple amateur qui aime conduire de belles voitures. Il n'est pas fidèle à une marque. Ce qui explique son choix hétéroclite. Toutefois, il affectionne la course automobile. Il était présent à la course NASCAR, l'été dernier à Montréal. Il a même eu le privilège de rouler à plus de 200 km/h dans une voiture tandem.

 

D'ailleurs, lorsqu'il n'écoute pas dans son auto les tonnes de CD qu'il reçoit à CKOI, il se plaît à syntoniser NASCAR Radio sur sa radio satellite Sirius. Un véritable voyage dans l'Amérique profonde, dit Charles Lafortune, qui se met illico à nous imiter un commentateur de course NASCAR avec un accent du Sud des États-Unis.

 

Comme la plupart des jeunes de sa génération, Charles Lafortune, 40 ans, a obtenu son permis de conduire à 16 ans. À l'époque, il a hérité de la Mustang de sa mère. «Mais à la première neige, j'ai eu un accident sur la 640. Je n'avais plus de pare-brise, ni de porte sur le côté conducteur. Et pour ajouter au drame, ma mère, qui s'en allait travailler, a vu la voiture accidentée au milieu du terre-plein», relate le père de famille qui anime et coproduit La classe de 5e le lundi soir à TVA.

 

Une auto qui détonne!

 

À la suite de son accident, Charles Lafortune a reçu un cadeau de son père: une Dodge Omni flambant neuve. Ce «toaster carré», comme il se plaisait à le nommer, lui a permis de se rendre au cégep. Puis, encore grâce à son père, agent d'immeubles à l'époque, le jeune Lafortune a hérité d'une Honda Accord quatre portes d'occasion.

 

«J'étais en théâtre et j'allais à mes cours avec une voiture d'agent d'immeubles. Ça détonnait pas mal», dit-il. Justement, parlant de détonner, Charles Lafortune, alors qu'il commençait à être connu du grand public, se promenait avec une Sunbird qu'il avait payée 500$.

 

«Le silencieux faisait tellement de bruit, qu'une fois, en sortant d'un stationnement intérieur, ça a déclenché le système antivol d'une voiture stationnée tout près. Et quand j'arrivais à un stop, les gens me reconnaissaient, mais ils ne semblaient pas comprendre ce qu'un gars de la télé faisait au volant d'un bazou comme le mien», se souvient Charles Lafortune, qui a fait ses débuts à la télé en 1990 dans Watatatow.

 

La voiture américaine

 

Depuis environ 2001, l'animateur se fait plaisir en matière d'automobiles. Après une Volkswagen Golf, un Subaru Forester (qu'il possède encore), une Volvo familiale, le voici au volant d'un Ford Edge. «Je ne pensais jamais choisir de nouveau une voiture américaine», dit le lauréat de nombreux prix Gémeaux et Artis.

 

Comme le bail de son Ford tire bientôt à sa fin, Charles Lafortune aimerait bien faire un saut chez Audi ou Volvo. Et même s'il a les moyens de s'offrir une voiture neuve, il se laissera sûrement encore une fois tenter par une location ou un véhicule d'occasion. «Je me tanne vite d'une auto; je ne suis donc pas prêt à investir beaucoup d'argent là-dedans», dit-il.

 

Charles Lafortune n'a jamais parcouru de longues distances en voiture. Il aimerait toutefois, rien que pour le plaisir, se rendre jusqu'en Floride. Aucun modèle ni aucune marque de voiture ne le fait rêver. Toutefois, il ne dédaignerait pas essayer une Smart ou une 2 chevaux de Citroën. Entre-temps, il continue de s'amuser au volant de la Mini Cooper décapotable que sa conjointe, la comédienne Sophie Prégent, s'est récemment offerte.