Les consommateurs ont avantage à y penser à deux fois avant d'acheter leur véhicule aux États-Unis.

L'édition 2008 du Guide de l'auto comporte une analyse approfondie de ce qu'implique l'achat d'un véhicule au sud de la frontière et démontre qu'en deçà d'une différence de prix de 4000 $, le jeu n'en vaut pas vraiment la chandelle.

 

Ainsi, l'achat d'une voiture de luxe ou d'un gros VUS peut valoir la peine, mais une Honda Civic dont le prix de détail est d'environ 2500 $ moins cher au Vermont qu'au Québec vous coûtera en fait 1600 $ de plus en bout de ligne.

La raison en est fort simple: entre le prix de détail et le coût final, vous aurez dû payer les taxes du Vermont, la TPS et la TVQ, la taxe d'accise sur le climatiseur, les frais d'inscription au RDPRM (Registre des droits personnels réels et mobiliers), au RVI (Registraire des véhicules importés), l'inspection provinciale, les honoraires du courtier et les frais de transport qui, dans ce cas-ci, s'ajoutent aux frais de transport et de préparation du constructeur.

De plus, la Honda Civic de l'exemple ci-dessus a la chance d'échapper à deux autres coûts qui peuvent s'ajouter, soit les droits de douane pour les véhicules construits à l'extérieur de l'Amérique du Nord (3070 $ pour une BMW 335xi, par exemple) et les frais de mise aux normes de sécurité canadiennes (2475 $ pour cette même BMW).

De plus, tous ces calculs font abstraction du temps requis pour les multiples démarches nécessaires.

Le Guide de l'auto note également que certains constructeurs interdisent à leurs concessionnaires de vendre à des acheteurs canadiens, alors que d'autres n'honorent pas les garanties outre-frontières.

Enfin, il fait valoir que plusieurs constructeurs offrent aux acheteurs canadiens, depuis décembre, des réductions importantes de prix sous formes de rabais, de remises ou de taux d'intérêt avantageux qui ne sont pas disponibles aux États-Unis.