Paré d'une calandre à sept fentes et de deux gros phares ronds, le Liberty ne peut renier sa filiation avec la famille Jeep. Toutefois, on ne peut en dire autant du nouveau Liberty 2008, dont les phares et la carrosserie s'apparentent davantage à son grand frère solitaire, le Commander.

Quand on sait que ce dernier est sur le point de prendre sa retraite, on peut se demander si l'embonpoint du Liberty 2008 ne cherche pas à combler le départ éventuel du Commander.

Pour continuer avec l'ancien Liberty, mentionnons que les stylistes avaient redessiné, en 2005, la calandre, les pare-chocs et les bas de caisse pour lui donner un air plus robuste. Par ailleurs, si vous croyez que le Liberty était indigne de succéder au défunt Cherokee, vous vous trompez. Le Liberty a bénéficié du savoir-faire que Jeep a acquis depuis la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, il est assurément le meilleur véhicule de sa catégorie en terrain accidenté. Pour ce faire, la mécanique du Liberty est protégée par des plaques de protection, alors que les suspensions ont été conçues pour résister aux chocs de la randonnée hors route.

Pour diriger le couple du moteur aux quatre roues motrices, il existe, au choix, deux boîtes de transfert: la Command-Trac (à prise temporaire) et la Select-Trac (à prise maintenue). À cause de nos conditions routières parfois difficiles (pluie, glace et neige), la boîte Select-Trac est la plus efficace dans notre climat, mais également la plus coûteuse à entretenir.

Ainsi, la Select-Trac élimine le survirage dont est affligé le Liberty sur chaussée mouillée ou glacée, en permettant de rouler 12 mois par année en mode quatre roues motrices. Quant à la Command-Trac, elle doit être enclenchée seulement sur les surfaces glissantes. En effet, si vous roulez sur l'asphalte sec en mode 4H ou 4Lo avec la boîte Command-Trac, vous risquez d'endommager le rouage d'entraînement.

Tandis que la plupart des constructeurs semblent croire que l'avenir repose sur les motorisations hybrides, Jeep a eu l'audace de nous offrir un moteur turbodiesel de 2,8 litres (160 chevaux) en 2005 et 2006. Associé à une boîte automatique à cinq rapports, ce tandem offre une capacité de remorquage de 2268 kg. Un sommet dans la catégorie. On retrouvait également au catalogue un quatre cylindres de 2,4 litres (150 chevaux) et un V6 de 3,7 litres (210 chevaux). Depuis 2005, les moteurs à essence sont jumelés de série à une boîte manuelle à six vitesses. Une transmission automatique à quatre rapports était offerte en option.