Fort d'un certain succès aux États-Unis, Mitsubishi a cru qu'il serait aussi facile de s'implanter sur les marchés canadien et québécois.

Toutefois, après cinq ans de dur labeur, le constructeur japonais doit admettre que la tâche a été plus difficile que prévu. N'empêche que le réseau de concessionnaires est maintenant bien établi, et le renouvellement de la Lancer et du Outlander, l'an dernier, a confirmé que Mitsubishi était chez nous pour rester.

Lors de son implantation, en 2003, Mitsubishi a cru que la Lancer ferait un tabac au Québec et qu'il y vendrait la moitié des Lancer importées au Canada. Ces prévisions ne se sont jamais réalisées et curieusement, seulement 25% des Lancer vendues au Canada ont trouvé preneur au Québec.

Pour expliquer cette entrée manquée, il faut comprendre qu'au cours des premières années, il n'y avait que 12 concessionnaires en sol québécois, comparativement à 33 dans le reste du pays. Aujourd'hui, le Québec compte 22 concessionnaires. Qui plus est, l'ancienne Lancer datait de plusieurs années et se faisait plutôt vieillissante par rapport à des compactes plus modernes comme la Mazda 3 et la Honda Civic.

Pour relancer les ventes de la Lancer et de ses autres modèles, Mitsubishi a proposé, à partir du 25 octobre 2004, la meilleure garantie de l'industrie. Ainsi, les véhicules Mitsubishi sont couverts par une garantie générale de cinq ans ou 100 000 kilomètres et une protection de 10 ans ou 160 000 kilomètres sur le groupe motopropulseur.

Si vous êtes tenté de faire l'acquisition d'une Lancer d'occasion aux États-Unis, notamment la version Evolution VIII à moteur turbo (276 chevaux) et traction intégrale qui n'était pas commercialisée chez nous, sachez que les garanties ne s'appliquent pas au Canada à moins de passer par un concessionnaire Mitsubishi. Bref, informez-vous auprès d'un concessionnaire avant d'acheter.

À ses débuts en 2003, la Lancer était offerte en format berline. Puis, une familiale s'est jointe à la gamme en 2004. Les versions ES, LS et O-Z-Rally étaient animées par un quatre cylindres de 2 litres (120 chevaux) alors que les versions plus sportives Ralliart et Sportback proposaient un quatre cylindres de 2,4 litres (162 chevaux). Une boîte manuelle à cinq vitesses et une automatique à quatre rapports étaient offertes dans la berline, tandis que la familiale se contentait de la boîte automatique.

À surveiller: la transmission automatique, l'embrayage de la boîte manuelle, les freins et la peinture de la carrosserie sont ses principales faiblesses. Quant aux points en sa faveur, rappelons son excellente garantie et ses prix inférieurs à ceux des Toyota Corolla, Honda Civic et Mazda 3.