Les risques sont toujours très présents en course de moto. Quoi qu'il arrive, un motard n'aura jamais plus que son casque et sa combinaison pour le protéger.

Quatre pilotes ont trouvé la mort en 25 ans en MotoGP, incluant le Japonais Shoya Tomizawa en 2010 et l'Italien Marco Simoncelli l'année dernière. C'est un bilan relativement faible, considérant le fait qu'il y a plus de 500 chutes, par année, en piste.

L'amélioration des équipements de sécurité a été telle que le nombre de pilotes hospitalisés est désormais limité à quatre ou cinq par saison. Ça commence par les combinaisons, fabriquées de cuir de kangourou, à la fois plus résistant, plus flexible et plus léger que le cuir de vache. Elles sont dessinées pour que le casque soit stable, ce qui explique l'importante protubérance dans le dos du pilote. Cette protection dorsale, de même que celle du buste, est composée d'un mélange de carbone, de kevlar et de titane, ce qui permet à la combinaison d'être très résistante, tout en ne pesant que de 3 à 3,5 kilos.

La sécurité est prioritaire, mais on pense aussi confort. Des circuits de refroidissement liquide sont en contact avec le torse et le dos et sont portés sous la combinaison. Des boissons hydratantes peuvent aussi être stockées dans la protection dorsale.

Outre la combinaison, les gants, les bottes et les genouillères sont aussi fabriquées de façon à réduire les risques de blessures. Les bottes sont flexibles et ultralégères, même chose pour les gants, qui doivent offrir une bonne sensation sur le guidon tout en disposant de protections solides sur les parties de la main les plus vulnérables. Quant aux genouillères, qui protègent les pilotes quand leurs genoux touchent la piste en virage, elles sont normalement remplacées à la fin de chaque séance. Les pilotes de MotoGP peuvent en utiliser jusqu'à 100 paires au cours d'une saison.