Les accidents de la route impliquant un animal se comptent chaque année par milliers au Québec. En Suède, Volvo prend le taureau par les cornes en mettant au point un détecteur d'animaux qui sera installé à l'avenir sur ses voitures.

Le dispositif est relativement simple. Un capteur détecte la présence d'animaux devant la voiture. Le système envoie un avertissement au conducteur dès qu'une situation potentiellement dangereuse se présente. Si le conducteur ne réagit pas, le système supplée en appliquant automatiquement les freins.

On observe que les collisions automobiles avec un animal surviennent le plus souvent lorsque le véhicule roule à sa vitesse de croisière. Et Volvo estime que les conducteurs passent aujourd'hui 25% à 30% de leur temps à faire autre chose que conduire. Quand on sait que ce genre d'accidents se répète par milliers et même par dizaines de milliers chaque année, partout dans le monde, on comprend mieux la pertinence d'un système de prévention. Rien qu'au Québec, 5459 accidents impliquant un véhicule routier et un animal ont été répertoriés l'an dernier.

Mise au point

La mise au point d'un détecteur est plus fastidieuse qu'il n'y paraît. «La technologie est basée sur la capacité du système à reconnaître les formes et les types de mouvements des animaux. Le défi pour nous est d'obtenir suffisamment de données pour effectuer cette programmation. Les animaux sauvages sont invisibles habituellement, donc le système a besoin de beaucoup plus d'angles de prise de vue d'un animal que d'un piéton», explique Andreas Eidehall, expert en sécurité active chez Volvo.

Les chercheurs du constructeur se concentrent sur les animaux de grande taille qui, eux, causent les plus sérieuses collisions. Le système devra être capable de reconnaître un cheval, une vache, un orignal ou un chevreuil. Leur priorité est de faire réduire la vitesse du véhicule à l'approche d'un tel danger de 100 km/h à moins de 80 km/h. «En dessous de cette vitesse, les passagers seraient mieux protégés et les blessures plus légères», dit-on chez Volvo.

Ce système de détection réagit aujourd'hui en une demi-seconde seulement. Volvo prévoit l'installer sur ses modèles dans quelques années.