Un juge américain a donné jusqu'au 24 mars au groupe allemand Volkswagen pour qu'il présente un plan de remise aux normes des véhicules diesel équipés de moteurs truqués, selon une transcription des débats obtenue par l'AFP.

«D'ici au 24 mars (...), je veux une réponse définitive de Volkswagen et de l'EPA (l'Agence américaine de protection de l'environnement, Ndlr) sur le fait de savoir s'ils sont parvenus à mettre au point un plan pour réparer ces voitures», a déclaré le juge Charles Breyer devant lequel a été déposé en début de semaine une plainte collective visant le constructeur allemand.

Près de 200 plaignants venant des 50 Etats américains sont associés à cette «class action» et réclament des dommages et intérêts «significatifs» à Volkswagen pour avoir équipé certaines de ses voitures de logiciels faussant le résultat de tests anti-pollution.

Rappelant que ce scandale avait été révélé mi-septembre aux Etats-Unis, le juge Breyer a estimé qu'avec ce délai d'un mois Volkswagen aura au total bénéficié de six mois pour établir un plan de remise aux normes de ses véhicules.

«Il me semble qu'une période de six mois est suffisante pour établir s'il existe un procédé technique qui puisse être utilisé par Volkswagen et qui soit acceptable pour le gouvernement des Etats-Unis», a assuré le magistrat lors de l'audience, selon la retranscription officielle.

Mi-janvier, Volkswagen avait soumis aux autorités américaines un premier plan de remise aux normes qui avait aussitôt été jugé insuffisant.

Au cours de l'audience jeudi, l'avocat de Volkswagen Robert Giuffra a affirmé au juge que le groupe était déterminé à régler cette affaire «aussi vite que possible».

«Le groupe est évidemment déterminé à retrouver la confiance du public, et particulièrement de ses clients», a ajouté l'avocat.

La plainte collective déposée à San Francisco vient s'ajouter aux poursuites engagées par les autorités américaines contre le constructeur allemand et qui pourraient lui valoir plusieurs dizaines de milliards de dollars d'amende.

Volkswagen a avoué avoir équipé au total 11 millions de ses voitures de logiciels truqueurs à travers le monde.