Les nostalgiques (ou les irréductibles ?) de la conduite sportive à l'américaine auront sans doute aujourd'hui du mal à établir un parallèle avec les pony et muscle cars du passé. Mais ils devront reconnaître que cela est bien ainsi. Aux autres qui ne les ont jamais considérés par le passé, mieux vaut ranger vos préjugés au vestiaire. Nous vous présentons cette semaine cinq icônes américaines. Aujourd'hui, la Dodge Viper.

Des ventes jugées trop faibles (56 unités vendues au Canada l'an dernier) seraient à l'origine du retrait de la Viper du catalogue Dodge à la fin de la présente année. D'autres prétendent que l'impossibilité de la rendre conforme aux futures règles gouvernementales en matière de sécurité explique son retrait. Qu'importe la véritable raison, la Viper sera regrettée pour sa démesure.

Son V10 rendait la Viper incompatible avec les futures normes environnementales.

Moteur V10 : la foudre et le tonnerre

Avec son immense moteur V10 de 8,4 litres entraînant d'immenses roues arrière par l'intermédiaire d'une boîte manuelle --désolé, pas de transmission automatique-- , la Viper promet la foudre et le tonnerre. Même si son comportement est plus « civilisé » que celui des premières générations de ce modèle, la conduite d'une Viper requiert tout de même un bon coup de volant.

Si le caractère orageux, parfois indomptable, des précédentes Viper s'est effacé au profit d'une tenue de route presque exemplaire, à la condition bien entendu que la chaussée soit sèche et impeccable, on ne se lasse pas des sorties de virage lorsqu'on lâche toute la puissance et le couple sur le train arrière. Toujours excitant !

Toutefois, même si la Viper est aujourd'hui plus docile, elle ne se conduit pas, elle se pilote.

Parlons vrai : c'est une brute

Les appuis en freinage comme en accélération sont francs et clairs, mais ne nous racontons pas d'histoires : la Viper est encore capable de se comporter comme une brute. La Viper requiert de son conducteur pas mal de sang-froid et assez de jugement pour jouer sans danger avec le volume et le poids de la bête.

Le V10 n'a rien perdu de sa rage faussement placide à bas régime, la Viper n'a besoin que du premier rapport pour atteindre les 100 km/h. À la condition de diriger correctement son long museau, elle vous taille des trajectoires avec une précision chirurgicale et vous catapulte d'une courbe à l'autre. D'accord, on peut mener la Viper très vite, mais non sans effort. Vous voilà prévenu !

Trois fleurs, trois tomates

ON AIME :

Performances « à l'ancienne »

Absence quasi complète de compromis 

Futur modèle de collection ? 

ON AIME MOINS :

Comportement brutal 

Utilisation limitée 

Absence de confort

La Viper en bref

Fourchette de prix : 129 995 $ 

Propulseur : 10 cylindres 

Carrosseries offertes : coupé 

Mode d'entraînement : propulsion 

Site internet : www.dodge.ca