Les nostalgiques (ou les irréductibles ?) de la conduite sportive à l'américaine auront sans doute aujourd'hui du mal à établir un parallèle avec les pony et muscle cars du passé. Mais ils devront reconnaître que cela est bien ainsi. Aux autres qui ne les ont jamais considérés par le passé, mieux vaut ranger vos préjugés au vestiaire. Nous vous présentons cette semaine cinq icônes américaines. Aujourd'hui, la Dodge Challenger.

La Challenger tient bon. Au risque de semer la consternation au sein des amateurs de pony cars et de muscle cars, cette Dodge n'a pas considérablement évolué depuis sa renaissance, il y a près de 10 ans maintenant.

Par rapport au modèle d'origine, elle a grandi, grossi, mais plus important encore pour ses adeptes, elle a gagné beaucoup de chevaux. Hélas, le châssis peine très souvent à suivre le même rythme. À l'impossible, nul n'est tenu et il faut en effet relever le vaste effort consenti par Dodge pour donner un coup de jeune à cette plateforme née chez Mercedes il y a plusieurs lunes.

Cette Dodge n’a pas considérablement évolué depuis sa renaissance, il y a près de 10 ans maintenant.

707 chevaux : dans une courbe, c'est beaucoup...

En fait, la prouesse --s'il en est une-- a été de suralimenter le V8 6,2 litres à l'aide d'un compresseur pour en extraire pas moins de 707 chevaux à bord de la version Hellcat. Un peu extrême, mais le plaisir se dissipe dès la première courbe venue...

Bien que le châssis profite de nombreux renforts et de trains roulants plus sophistiqués, l'impression reste d'être au volant d'une immense auto, aux manières un peu raides.

Bien que cette auto compte plusieurs béquilles électroniques, elle nous autorise à la conduire « à l'ancienne », c'est-à-dire à l'accélérateur et au volant. Il faut travailler avec ardeur pour l'exploiter. On n'y arrive pas toujours.

Pour les nostalgiques pas très exigeants

Les autres versions - dont la SRT Demon présentée il y a quelques heures au salon de New York - sont plus homogènes, mais ne procurent pas un agrément de conduite très relevé.

En fait, hormis la nostalgie que ce modèle évoque, son habitacle relativement spacieux, son coffre accueillant et l'offre d'un rouage intégral sur les déclinaisons à moteur V6, la Challenger peine à rivaliser avec les Mustang et Camaro, plus sophistiquées.

Trois fleurs, trois tomates

ON AIME 

Choix de modèles 

Souffle du moteur Hellcat 

Sens pratique (coffre et rouage intégral) 

ON AIME MOINS 

Manque de sophistication 

Châssis désuet 

Pas de version cabriolet

La Challenger en bref

Fourchette de prix : 32 595 $ à 77 245 $ 

Propulseur : 6 et 8 cylindres 

Carrosserie offerte : coupé 

Mode d'entraînement : propulsion et intégral (V6) 

Site internet : www.dodge.ca