Le marché automobile russe, lourdement affecté par la crise économique, a chuté de plus belle en juillet, avec un plongeon de 16,6% sur un an des ventes de voitures neuves, contre 12,5% en juin, selon des statistiques publiées lundi par la fédération des constructeurs.

Les ventes de véhicules légers et utilitaires ont représenté le mois dernier 109 410 unités, a précisé dans un communiqué l'Association of European Businesses (AEB).

Sur l'ensemble des sept premiers mois de l'année, elles s'affichent en baisse de 14,4%.

Depuis 2012, la chute

Au tournant de la décennie 2010, la Russie était perçue comme un marchée extrêmement prometteur. Les  géants de l'industrie automobile mondiale ont investi des sommes colossales dans ce pays, construisant des usines et montant des réseaux de concessionnaires. Les ventes de 2012 ont atteint des niveaux records. Mais depuis, le marché russe a été quasiment divisé par deux et est revenu à ses plus bas niveaux depuis dix ans.

L'année 2016 n'a pas apporté la stabilisation espérée.

«Que cela nous plaise ou non, le marché reste bien loin de la situation nécessaire pour ne serait-ce que se consolider à son niveau modeste de l'an dernier», a commenté Joerg Schreiber, président du comité automobile de l'AEB, dans un communiqué.

Les Russes appauvris par le bas prix du pétrole et le conflit en Ukraine

«Malgré des prix stables, d'importantes incitations à l'achat et les mesures de soutien du gouvernement, le problème de base est que peu de consommateurs sont capables, ou ont la volonté, de dépenser de l'argent pour acheter une voiture actuellement», a-t-il expliqué.

Le pouvoir d'achat des Russes a lourdement chuté à cause de la récession frappant actuellement le pays à la suite de l'effondrement des cours du pétrole et des sanctions occidentales dues à la crise ukrainienne.

En juillet, l'AEB avait pris acte des chiffres décevants du début de l'année et abaissé sa prévision annuelle: elle prévoit depuis une baisse de 10,3% en 2016 contre -4,7% jusqu'alors.