En attendant d'apercevoir le bout d'un long tunnel dans lequel il est emprisonné, Toyota fait avec les moyens du bord. À défaut de proposer d'authentiques nouveautés, le constructeur automobile japonais revoit ses «classiques» pour regagner du terrain.

En dépit d'une concurrence plus vive, la Camry a su conserver son titre de voiture la plus vendue aux États-Unis. Cela fait neuf ans que cela dure.

Mais le renouvellement imminent des Chevrolet Malibu, Honda Accord et Nissan Altima, ses concurrentes de la première heure, et la pression exercée par Kia et Hyundai donnent des maux de tête au numéro un mondial. Sans oublier l'ambition affichée par Volkswagen pour sa nouvelle Passat, qui arrivera le mois prochain.

Présentée comme la septième de sa lignée, la Camry 2012 donne plutôt l'impression d'être le fruit du traditionnel remodelage triennal qui s'impose à tout modèle automobile. Cette impression de déjà vu s'explique. Toyota a choisi de ne rien bouleverser.

Les moteurs 4 et 6 cylindres ont été reconduits et les dimensions générales sont demeurées sensiblement les mêmes. L'enveloppe cependant est différente. La calandre perd ses disgracieuses stries horizontales peintes de la couleur de la carrosserie, au profit d'une autre, plus classique, sertie de chrome.

Malgré son apparent statu quo mécanique, la Camry ne s'installe pas dans l'immobilisme pour autant. Elle s'enrichit d'une suspension plus ferme à l'arrière dans le but d'hausser le comportement dynamique et révise le rapport-pont de sa boîte automatique et le modus operandi de son convertisseur de couple.

À cela, il convient d'ajouter que cette intermédiaire a réduit sa masse de 73 kilos et roule maintenant sur des pneus à faible résistance de roulement. Autant de détails visant à améliorer à la fois les performances et l'économie de carburant.

Pour snober davantage les stations-service, Toyota reconduit également la version hybride de ce modèle. Celle-ci, plus performante demeure fidèle aux lourdes batteries nickel-métal. Qu'à cela ne tienne, comme les Camry régulières, l'hybride fait, elle aussi, l'objet d'une cure d'amaigrissement. À la pesée, elle affiche 102 kilos en moins. Mieux encore, le volume utilitaire a été augmenté à la suite du réaménagement des composants électriques. Pas de version rechargeable (Plug-in) au catalogue pour le moment.

Mine de rien toujours, l'intermédiaire japonaise soigne ses atouts. Remarquablement exécuté, l'agencement intérieur de cette berline offre quelques raffinements supplémentaires. Selon les données compilées par les ingénieurs, le dégagement aux places arrière est accru et le coffre a meilleur appétit.

Pour le président et chef de la direction de Toyota, cette Camry représente «... une occasion de montrer ce dont Toyota est capable.» Au consommateur maintenant d'en juger.

La commercialisation de ce nouveau modèle débute en octobre.