Un rapport d'experts commandé aux États-Unis par le constructeur japonais Toyota et publié lundi a recommandé au groupe d'avoir une structure moins centralisée pour répondre plus efficacement aux problèmes de ses voitures à l'avenir.

«Toyota a trop penché en faveur d'une centralisation mondiale et doit rééquilibrer quelque peu la balance en faveur d'une compétence et d'un contrôle plus important au niveau régional», ont indiqué les auteurs de ce rapport.

«Les structures décisionnelles dans tous les domaines, que ce soit les rappels, la communication, le marketing, la conception et le développement des véhicules ont été historiquement gérées de manière centrale et contrôlées étroitement» par la maison mère japonaise, ont-ils relevé.

«Cette structure a contribué à plusieurs des problèmes de qualité et de sécurité de Toyota en Amérique du Nord», ont jugé ces experts, dont une ancienne vice-présidente de l'administration de la sécurité routière (NTSB), Patricia Goldman.

Selon eux, «la structure mondiale étroitement contrôlée de Toyota a empêché le partage d'informations et contribué aux problèmes de communication; et allongé le temps de réaction aux questions de qualité et de sécurité, alimentant les critiques selon lesquelles Toyota n'a pas su entendre les régulateurs et ses clients».

A l'époque plus grand constructeur automobile mondial, Toyota a vu son image écornée par des rappels massifs en 2010. Quelque 10 millions de véhicules du groupe ont dû retourner chez les concessionnaires, en raison d'une multitude de problèmes techniques, dont des accélérations intempestives ayant pu provoquer des accidents mortels.

Le rapport a été commandé pour examiner les erreurs qui ont pu être commises lors de cette crise.

Le groupe d'experts a recommandé d'«examiner la nomination d'un directeur général pour l'Amérique du Nord chargé de toutes les activités du groupe dans la région», au lieu d'en avoir une multitude subordonnés à des supérieurs au siège japonais.