Le PDG du constructeur d'automobiles japonais Nissan, Carlos Ghosn, a annoncé jeudi que la production reprendrait pleinement d'ici au mois d'octobre, alors que le groupe fait face, comme ses concurrents, à une pénurie de pièces détachées depuis le séisme du 11 mars au Japon.

«Nous produirons pleinement et sans restriction partout dans le monde d'ici au mois d'octobre», a expliqué M. Ghosn lors d'une conférence de presse.

Le séisme de magnitude 9 et le tsunami géant qui ont dévasté le nord-est de l'archipel ont endommagé voire détruit les usines de nombreux fournisseurs automobiles, obligeant les constructeurs à ralentir, voire stopper leurs chaînes d'assemblage.

Les usines de Nissan au Japon n'ont pu redémarrer qu'entre les 11 et 18 avril. Au final, sa production dans l'archipel a été réduite de plus de moitié en mars et en avril, et ses cadences ont aussi ralenti à l'étranger.

«Le travail de remise en état des sites de nos fournisseurs progresse bien plus vite que ce que nous pensions au départ», a expliqué le groupe dans un communiqué, expliquant qu'en attendant la reprise normale de leurs livraisons, «des recherches sont menées pour assurer un approvisionnement alternatif en pièces détachées».

Nissan a annoncé jeudi avoir dégagé un confortable bénéfice net lors de l'année budgétaire d'avril 2010 à mars 2011, tiré par des ventes records de plus de quatre millions de voitures dans le monde, en hausse en Chine, aux États-Unis et en Europe.

Mais les incertitudes entourant la reprise de sa production l'ont empêché de publier des prévisions financières pour l'année 2011-2012 en cours. M. Ghosn a espéré pouvoir présenter ces projections au mois de juin.

Le PDG a souligné que la catastrophe qui avait frappé le Japon avait maintenu Nissan, comme les autres constructeurs nippons, «en état de convalescence» en fin d'exercice.

Le groupe, détenu à quelque 45% par le français Renault, sort en effet de la période difficile de la crise économique mondiale de 2008-2009, au cours de laquelle elle avait essuyé de lourdes pertes à cause d'un effondrement de la demande.