Le constructeur automobile japonais Toyota a annoncé vendredi avoir remporté un procès intenté par un de ses clients, qui accusait un tapis de sol de sa voiture d'avoir bloqué son accélérateur et d'avoir par conséquent provoqué un accident.

Un jury d'un tribunal de New York a blanchi Toyota des accusations portées par Amir Sitafalwalla, qui affirmait que la mauvaise fixation d'un tapis de sol de sa Toyota Scion était à l'origine de son accident en août 2005.

«Toyota est heureux que le jury ait jugé ces accusations d'accélération involontaire sans fondement, refusant de croire au témoignage selon lequel un tapis de sol aurait pu coincer la pédale d'accélérateur de la Scion, et estimé que Toyota ne pouvait pas être mis en cause en raison de l'absence de système de freinage d'urgence dans ses véhicules», a commenté le constructeur dans un communiqué.

En outre, le plaignant «n'a pu identifier aucun défaut dans le système de électronique de contrôle du véhicule», ajoute Toyota.

«Nous estimons que ce procès crée un précédent important pour les litiges sur des accélérations involontaires contre Toyota dans tout le pays et qu'il démontre clairement l'incapacité des plaignants à identifier, et encore moins prouver, l'existence d'un défaut électronique des véhicules Toyota qui aurait pu causer des accélérations involontaires», conclut Toyota.

Toyota a dû rappeler plus de 12 millions de véhicules dans le monde depuis l'automne 2009, la plupart aux Etats-Unis, principalement en raison de problèmes d'accélérations involontaires.

En février, un rapport du gouvernement américain publié à l'issue de dix mois d'enquête avait blanchi le constructeur de dysfonctionnements électroniques à bord de ses véhicules, estimant que des problèmes mécaniques étaient à l'origine de ces accélérations involontaires, invoquées dans des dizaines d'accidents aux États-Unis.

S'il a conservé de justesse sa place de numéro un mondial, ces rappels ont écorné sa réputation de qualité jusqu'alors impeccable, et lui ont fait perdre la deuxième place du marché automobile aux États-Unis face à Ford.

Toyota a payé aux autorités américaines près de 50 millions $ de pénalités liées à ses rappels.