Le constructeur automobile japonais Toyota va «probablement» devoir suspendre une partie de sa production en Amérique du Nord à cause d'un manque de pièce détachées, conséquences du séisme au Japon, a indiqué mercredi à l'AFP un porte-parole du groupe.

«Nous avons dit à nos équipes que des interruptions de production étaient probables, mais que nous ne savions ni combien il y en aurait, ni où elles interviendraient, ni leur durée», a indiqué Mike Goss, porte-parole de Toyota aux États-Unis.

«Pour l'instant, nous continuons à fabriquer des véhicules en Amérique du Nord», a-t-il ajouté.

Le premier constructeur mondial avait déjà indiqué la semaine dernière qu'il avait supprimé les heures supplémentaires sur ses chaînes de production aux États-Unis en raison de l'incertitude entourant l'approvisionnement en pièces détachées après le séisme au Japon.

Il a également indiqué que le redémarrage de ses chaînes d'assemblage au Japon n'interviendrait pas avant le 27 mars.

«Ces suspensions n'en sont probablement qu'à leurs prémices. Tous les constructeurs en sont encore à déterminer qui leur fournit chaque pièce. La pénurie d'une seule pièce peut suspendre toute une ligne d'assemblage», a commenté Michelle Krebs, analyste du site spécialisé Edmunds.Com.

«Toyota n'est pas le seul constructeur vulnérable. Presque tous les grands constructeurs sont confrontés à des risques», a-t-elle ajouté.

Le constructeur a parallèlement annoncé mercredi qu'il repoussait à une date non précisée le lancement d'une version break de son véhicule hybride à succès Prius destinée au marché japonais.

Ce lancement devait avoir lieu en avril, et «aucune décision n'a été prise sur la date à laquelle il sera reprogrammé», a-t-il précisé dans un communiqué.