La Colombie-Britannique et l'Ontario sont les seules provinces où certaines régions possèdent un programme d'inspection obligatoire des émissions des véhicules. De quoi inspirer le Québec?

Selon André Bélisle, le programme de Colombie-Britannique est la référence en la matière. «AirCare, c'est le meilleur, et de loin», soutient le président de l'Association québécoise de la lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA). Son organisme est très au fait de la raison d'être d'un tel programme, puisqu'il est le mandataire au Québec de la campagne nationale de mise à la ferraille Faites de l'air. Il est également membre du comité consultatif qui se penche actuellement sur le sujet.

Comme dans certains États américains, tels la Californie ou le Colorado, le programme AirCare est chapeauté par les autorités, en l'occurrence le gouvernement provincial, en partenariat avec l'agglomération de Vancouver. D'où une indépendance dans ses travaux d'analyse et d'inspection qui le place «à l'abri de toute tentative de cacher la réalité», comme le souligne André Bélisle.

Lancé en 1992, AirCare impose une inspection des émissions polluantes sur tous les véhicules antérieurs à l'année modèle 2004, à l'exception des véhicules de collection, des véhicules agricoles, des deux-roues et, bien sûr, de tous les véhicules n'ayant pas un moteur thermique. Selon l'âge du véhicule, l'inspection peut se faire annuellement ou tous les deux ans, et son coût varie de 23$ à 45$. Tout véhicule fautif doit être réparé en conséquence pour ensuite être inspecté de nouveau.

Dix centres d'inspection et de maintenance couvrent l'agglomération de Vancouver et la vallée du Fraser. C'est là la grande faiblesse du programme: il est exclusif à ces régions. Tout comme en Ontario, où l'Ontario's Drive Clean existe dans le sud de la province seulement.

Autre faiblesse, le programme AirCare reste temporaire. Il a cours jusqu'au 31 décembre 2011. Aucune décision n'a encore été prise par le gouvernement provincial quant à la poursuite de celui-ci.