Le patron de Toyota aux États-Unis, Jim Lentz, a admis lundi que Toyota a eu pour la première fois connaissance de problèmes de pédale d'accélération dès 2007 mais que la cause n'avait alors pas été identifiée, niant que son groupe ait dissimulé des problèmes récurrents.

Lors d'un entretien retransmis par le site Digg Dialog, il n'a pas non plus confirmé les informations de presse laissant attendre que le groupe prépare un rappel sur 300 000 Prius édition 2010.

Lors de cet entretien au cours duquel M. Lentz répondait aux questions d'internautes, il s'est vu accusé par un ancien avocat du groupe d'avoir eu connaissance depuis trois ans des problèmes d'accélération soudaine ou involontaire, de n'avoir rien fait et d'avoir même tenté de dissimuler ces dysfonctionnements.

«Nous nions vigoureusement les accusations» de cet ancien employé de Toyota qui a quitté le groupe, a répondu M. Lentz.

Il a ensuite expliqué que Toyota a eu connaissance de problèmes techniques pour la première fois «sur une Tundra en 2007, mais nous n'avons jamais pu déterminer précisément pourquoi cette pédale est restée coincée», a-t-il justifié.

«Fin 2008 et en 2009 dans l'Union européenne il y a eu des plaintes de clients relatives en majorité à des véhicules conduits à droite avec des pédales lentes à réagir», a-t-il poursuivi, précisant que ce problème était dû à de l'humidité.

«Nous en avons conclu que les véhicules affectés étaient surtout en Europe» et dans les pays où l'on conduit à droite, a-t-il détaillé.

«C'est vraiment depuis octobre 2009 que nous travaillons sur ce problème», a-t-il insisté.

«Aux États-Unis nous avons eu la connaissances de rapports techniques sur trois Corolla qui remontent à octobre 2009», a-t-il ajouté.

«Nous avons compris rapidement la cause du problème, avons trouvé une réparation et maintenant nous faisons un très bon travail pour prendre soin des réparations et s'occuper de nos clients», a-t-il poursuivi.

Une autre question fait référence à un accident qui a eu un lieu dès 2004 à Atlantic City mais M. Lentz s'est contenté de répéter qu'il y a «beaucoup de causes possibles pour une accélération soudaine» et qu'il n'est «pas en mesure de dire qu'elle était la cause dans ce cas-là».

Interrogé sur des propos du secrétaire aux Transport américain Ray Lahood ayant accusé Toyota d'être «sourd aux problèmes de sécurité» et sur un article du New York Times accusant le groupe d'avoir «un schéma de réponse lente aux problèmes de sécurité», M. Lentz a répondu «évidemment, je ne suis pas forcément d'accord avec ces commentaires».

Au début Toyota s'est «focalisé sur les tapis de sol, nous avons fait deux rappels pour changer la forme des tapis», et aujourd'hui nous «sommes en train de renforcer les pédales d'accélération grâce à un système en métal».

«Nous avons confiance dans le fait d'avoir aujourd'hui une solution en place», a-t-il conclu.