En dépit du succès de la Fusion hybride, que beaucoup de spécialistes de l'automobile voient déjà comme la voiture de l'année, Ford compte bien jouer un rôle de premier plan dans la production de véhicules encore plus soucieux de l'environnement. La présence de deux Ford Edge arborant le mot «hydrogène» sur leur capot dans le dernier James Bond, Quantum 007, a soulevé la curiosité de plusieurs sur la voie que compte emprunter le constructeur américain pour honorer ses engagements.

Interrogée sur les projets réels de Ford en matière de véhicules «verts», Christine Hollander, directrice des communications de la firme pour le Canada, a remis les pendules à l'heure.

 

«Nous avons effectivement fait des recherches avec des véhicules à hydrogène, entre autres avec l'Edge et la Focus, a déclaré Mme Hollander. Bien que nous étudions encore cette avenue, nous avons quand même décidé de nous concentrer sur des technologies qui verront le jour plus rapidement». Cela se confirmera d'ailleurs dès l'an prochain avec l'apparition d'une version à moteur électrique du fourgon commercial de Ford, le Transit Connect, dont la version à essence a fait l'objet d'un essai récemment par l'auteur de ces lignes.

 

En collaboration avec Magna

 

Mieux encore, Ford promet pour 2011 une petite voiture électrique à batterie qui sera le fruit d'une collaboration avec Magna International, la compagnie ontarienne qui souhaitait faire l'achat de la filiale allemande de General Motors, Opel. Il s'agira, à la base, d'une Focus semblable à celle utilisée en ce moment par l'animateur de télévision Jay Leno dans son émission de fin de soirée.

 

Ford ne néglige pas pour autant la filière hybride et présentera en 2012 des versions rechargeables de la Fusion et de l'Escape.

 

Pour revenir au dossier de l'hydrogène et des piles à combustible, Ford continue ses recherches dans ce domaine tout en précisant que les coûts de développement de cette technologie sont encore trop élevés à l'heure actuelle. Bien que ce soit la solution idéale pour réduire les émissions de CO2, l'absence d'infrastructure ou de réseaux de distribution pour l'alimentation en hydrogène restent un obstacle majeur à l'avancement des recherches en ce domaine.

 

En plus d'afficher un bilan financier raisonnablement optimiste, une hausse de ses ventes et de voir ses produits accumuler les accessits, Ford semble voir plus loin que le bout de son nez, ce qui n'était malheureusement pas le cas à Detroit au cours des dernières décennies.