Le constructeur automobile chinois Geely s'affirme «tout à fait prêt» à acheter à Ford la marque suédoise Volvo, réputée pour ses berlines familiales fiables et sécuritaires. «Nous sommes tout à fait prêts à faire tous les efforts nécessaires pour que (notre projet) soit un succès», a affirmé un représentant de Geely, Yuan Xiaolin, à l'Agence France Presse.

«Nous avons pris cette importante décision de participer à l'appel d'offres après avoir soigneusement évalué et considéré la situation. Nous pensons que cela correspond à la stratégie de développement à long terme de Geely», a dit le porte-parole, ajoutant que Geely a déjà «un plan complet de financement» pour l'acquisition de Volvo.

 

Yuan Xiaolin n'a pas donné de détails sur la stratégie de développement qu'il a évoquée.

 

Cette déclaration de Geely suit le communiqué diffusé mercredi par Ford, dans lequel la firme américaine a donné sa préférence à un consortium d'acheteurs mené par Geely, tout en précisant qu'aucune décision n'avait été prise.

 

Yuan Xiaolin a aussi souligné jeudi qu'il était trop tôt pour savoir quand les négociations pourraient aboutir sur un contrat de vente en bonne et due forme.

 

Cela peut prendre du temps. Il y a trois ans, au terme d'un appel d'offres du même genre pour le constructeur automobile anglais Jaguar, Ford avait indiqué sa préférence pour l'Indien Tata Motors. La vente s'est faite, mais après plus d'une année de négociations subséquentes.

 

Ford se garde le droit de ne pas vendre Volvo ou de se tourner vers un autre acheteur si les négociations avec Geely échouent, mais cela est improbable.

 

Les visées sur Volvo Cars du groupe du Zhejiang, une province de l'est de la Chine, font écho à celles de Sichuan Tengzhong Heavy Industrial Machinery sur les 4x4 Hummer que General Motors a accepté de lui vendre, tandis que le chinois Beijing Automotive Industry Holding Co. s'alliait au suédois Koenigsegg pour acquérir Saab Automobile, également vendu par GM. La Chine est devenue début 2009 le premier marché automobile de la planète après l'effondrement des ventes aux États-Unis.

 

Sources : AFP ; Le Monde