Il y a un peu moins de deux ans, le designer et constructeur québécois Luc Chartrand dévoilait au Salon de l'auto de Montréal ce qu'il considérait être la première véritable voiture exotique québécoise de production. Quoique la voiture ait fait sensation au salon, plusieurs observateurs sont demeurés sceptiques quant à son éventuelle production. En fait, on n'y voyait pas d'avenir.

Il n'en fallait pas plus pour motiver Luc Chartrand. Depuis ce temps, bien de l'eau a coulé sous les ponts et le petit entrepreneur a réussi à se trouver deux associés sérieux, Carl Descôteaux, un dentiste de la région de Grand-Mère, et Sébastien Forest, le nouveau président de la compagnie (qui a changé de nom, passant de Locus Technologies à HTT Technologies). L'arrivée de ce dernier dans le portrait a permis à Luc Chartrand de mieux se consacrer à son oeuvre, laissant alors le travail administratif à Forest.

 

La version définitive de l'auto a fait une première apparition privée au début de l'été. La Pléthore LCS 750 retient donc son habitacle à trois places avec conduite centrale, qu'on a pu voir au Salon de Montréal. Elle affiche cependant un nouveau logo stylisé qui représente un pilote au centre avec ses deux passagers. Grâce au travail de ses associés, Luc Chartrand a réussi à trouver des subventions pour les essais de collision et l'aide à l'exportation.

Selon M. Chartrand, des études de marché prouvent que les Européens sont intéressés à sa voiture. La Pléthore sera d'ailleurs présentée au prochain Salon de l'auto de Francfort, en septembre prochain. L'auto sera par la suite au salon SEMA (Specialty Equipement Market Association) à Las Vegas en novembre et, avec un peu de chance, au Salon de Montréal en janvier 2010.

 

Après avoir fait ses premiers tours de roue sur les terrains de l'autodrome Saint-Eustache (HTT a ses ateliers tout près de la piste), la Pléthore a été entièrement démontée afin d'être minutieusement reconstruite et repeinte de couleur orange brûlé pour Francfort. HTT (High Tech Toys), qui emploie maintenant six personnes, vise d'abord le marché européen où, selon M. Chartrand, les normes gouvernementales sont plus simples pour les constructeurs qui produisent 500 véhicules ou moins par année. Quant à l'Amérique, la compagnie est actuellement en discussion avec un distributeur américain qui serait prêt à absorber les coûts des tests de collision. Le rêve de Luc Chartrand deviendra alors réalité.

Photo fournie par HTT Technologies

La Pléthore LCS 750.