Les 21 000 employés d'usines qui perdront bientôt leurs emplois chez GM peuvent se consoler en se disant que la restructuration imposera aussi de durs sacrifices aux dirigeants de la compagnie.

Durant sa première journée en cour des faillites, GM a demandé au juge d'annuler les contrats de location de sept jets privés et du hangar qui permettait aux patrons de la compagnie de monter à bord sans faire la queue à l'Aéroport métropolitain de Detroit et du comté de Wayne.

«Ces baux ne sont pas nécessaires et n'ont pas de valeur pour les activités d'affaires du débiteur», a déclaré GM dans la requête déposée en cour fédérale de faillite à New York.

Ces jets privés ont récemment frappé l'imagination des contribuables : quand l'ancien président de GM en a utilisé un l'an dernier pour se rendre à Washington quêter des milliards en prêts fédéraux, il est devenu un symbole de l'échec de l'industrie automobile américaine.

Le président de Chrysler avait aussi pris un jet privé, mais que cela soit juste ou non, c'est celui de M. Wagoner qui a été le paratonnerre des foudres de l'opinion publique.

General Motors a subi des pertes financières de 88 milliards de dollars depuis 2005. Le résultat de ce premier vol à Wahsington a été un prêt d'urgence de 15 milliards de dollars US du gouvernement américain.

Quand M. Wagoner et le président de Chrysler, Bob Nardelli, sont revenus à Washington en février, ils ont pris un vol commercial; les jets privés sont restés aux hangars.

L'administration Obama a forcé M. Wagoner à démissionner en mars.

Lundi, le gouvernment américain a consenti un prêt de 30 milliards supplémentaires pour financer la restructuration de GM durant son insolvabilité.

GM avait tenté d'annuler certains des contrats l'an dernier, mais sans succès. Maintenant que GM est sous la protection du chapitre 11 de la Loi sur la faillite, un juge a le pouvoir de reviser et d'annuler tout contrat qu'il juge superflu.



Source : Bloomberg