Les hommes ont des rapports émotifs avec les voitures, mais voici un homme qui repousse les limites : Edward Smith affirme avoir fait l'amour à plus de 1000 véhicules automobiles durant sa vie.

Le canal 5 de la chaîne de télévision britannique Sky a diffusé le 28 mai un documentaire intitulé Ma voiture est ma maîtresse où M. Smith et d'autres hommes comme lui défendent leurs sentiments «romantiques» et leur passion métallico-charnelle pour les véhicules.

Le documentaire porte sur la «mécaphillie», le néologisme utilisé pour décrire l'attraction sexuelle pour des machines. On voit M. Smith et un autre mécaphile discuter de leur passion durant leur voyage vers un festival automobile en Californie, où ils ont l'intention d'aller se rincer l'oeil et un peu plus.

Depuis 1974, M. Smith vit accoté avec sa «blonde» actuelle, une Volkswagen Coccinelle blanche nommée «Vanille». Il affirme qu'il n'est pas «malade» et qu'il n'a aucune envie de changer.

«J'apprécie la beauté et mon appréciation de la beauté d'une voiture s'élève à un niveau tel que ce sentiment, d'après moi, ne peut être décrit que comme une expression d'amour, dit M. Edwards. Peut-être suis-je un peu original, mais quand je vois des films comme Choupette et Knight Rider, où des voitures sont des personnages dignes d'amour et d'étreintes, c'est simplement merveilleux.»

«Je suis un romantique. J'écris de la poésie au sujet des autos, je leur parle et je leur chante des chansons, comme à une amoureuse. Je connais mon coeur et je ne veux pas changer.»

«Je ne suis pas malade et je ne fais mal à personne, je préfère les autos, voilà tout.»

Même en Angleterre, réputée internationalement pour ses excentriques, le documentaire a généré un certain intérêt des autres médias, qui ont écrit sur le sujet.

Le quotidien The Telegraph, de Londres, a publié un article sur le documentaire et même une série de photos, dont une met en vedette une Mitsubishi Eclipse, que le constructeur japonais n'utilisera probablement pas pour sa prochaine campagne publicitaire.

M. Smith contrairement à ce qu'on croirait, n'est pas Anglais. C'est un Américain qui vivait discrètement ses passions dans l'État de Washington, avant que Channel Five le révèle au monde.

L'homme de 57 ans en avait 15 lors de sa première relation sexuelle avec une auto, dit-il, ajoutant que les hommes et les femmes ne l'ont jamais attiré.



Il a trompé Vanille avec un hélicoptère


Mais il a eu d'autres expériences sexuelles, avec quelques hélicoptères. Durant le documentaire, il raconte son expérience sexuelle la plus intense, soit «faire l'amour» à l'hélicoptère utilisé dans la série télévisée des années 1980 Airwolf.

La monogamie n'est pas son fort : outre sa relation avec Vanille, il fréquente une Opel GT 1973 nommée «Canelle» et une Ford Ranger Splash 1993 qui répond au nom de «Ginger».

Avant Vanille, il a vécu durant cinq ans avec Victoria, une Volks Coccinelle 1969 qu'il avait achetée d'une famille de témoins de Jéhova.

Mais il a fait de nombreux cocus automobiles : il avoue que bien des voitures avec lesquelles il a eu des relations sexuelles appartenaient à des étrangers, ou étaient en démonstration dans des concessions automobiles.

Sa dernière relation avec une femme remonte à il y a 12 ans et il n'est jamais venu à bout de passer à l'acte avec elle. Par contre, il a fait l'amour avec des filles quand il était adolescent.



Son premier amour : une Corvette Stingray


Il a pris conscience de ses penchants inusités dès son jeune âge : «C'est quelque chose qui a grandi en moi, quand j'étais petit, et je n'ai pas pu m'en détourner. J'ai aimé les voitures dès le début, mais ça s'est accentué avec l'adolescence et c'est elles qui ont déclenché mes premières pulsions sexuelles.»

«J'avais 13 ans quand la célèbre Corvette Stingray a été lancée : cette voiture est du sexe pur doublée d'une machine incroyable. Il me la fallait.»

«Je ne comprenais pas exactement ce qui m'arrivait, sauf que je sais que je ne fais de mal à personne

«Il y a des moments, au milieu de nulle part, où je vois une petite voiture stationnée et je sais qu'elle a besoin d'être aimée. Certaines voitures m'ont attiré tant que j'attendais la nuit pour m'approcher d'elles, les étreindre et les embrasser.»

«Pour ce qui est des femmes, elles ne m'ont jamais vraiment intéressé. Et je ne suis pas gai.»

M. Smith fait partie d'une communauté mondiale de 500 «amants d'autos», qui sont en contact grâce à des forums sur internet.

Après avoir regardé deux minutes du documentaire, on sait que Ed Smith est soit l'auteur du plus grand canular télévisuel de l'année, soit l'automobiliste le plus bizarre au monde.

> Pour visionner le documentaire My Car Is my Lover, cliquez ici.