Ils ne sont que 12. Ils sont à l'origine de l'unique rassemblement annuel de voitures britanniques dans toute la moitié est du pays. Ils remettent ça dimanche à Beaconsfield. Ils? Les membres du HACK!

HACK comme Hudson Antique Car Klub, un groupe de passionnés, amoureux de belles anciennes dont le volant est à droite. On en est membre simplement si l'on participe régulièrement à ses activités. Dans ce club, point de président ni de vice-président. C'est tout juste si un membre joue le rôle de porte-parole. Pourtant, ils réussissent le tour de force de rassembler chaque printemps de 150 à 400 véhicules, selon les années et selon le show. Car il n'y a pas un show, mais deux. Cette année, c'est le Beaconsfield British Car Show. L'an prochain, ce sera le Hudson British Car Show.

 

Beaconsfield, c'est un picnic in the park, une rencontre informelle de plus ou moins 150 bolides britanniques et leurs propriétaires. Pas de concours, seulement une exposition. Dimanche, au parc Centenaire, on attend une centaine de MGA et de Triumph, une cinquantaine de Mini et de Jaguar. Des Rolls-Royce? Une demi-douzaine peut-être. Et une ou deux Aston Martin. Peut-être... «C'est toujours une surprise, on ne sait pas qui va venir, il n'y a pas d'inscriptions», glisse David Croyden, membre du HACK. Bref, une rencontre on ne peut plus simple. On vient de la région métropolitaine pour se montrer avec sa belle. D'Ottawa aussi. Certains viennent de New York. Les Américains viennent surtout à Hudson.

À Hudson, les proportions du show sont doubles, voire triples. C'est plus sérieux, plus organisé, plus compétitif. Pas de concours non plus, mais un prix du public remis à la fin de la journée. Pour l'an prochain, on attend 400 véhicules. Peut-être plus. Chaque année, ils sont de plus en plus nombreux à envahir le parc Saint-Thomas. L'an dernier, la doyenne était une Rolls-Royce 1913. Comme à Beaconsfield, les MGA et Triumph sont en plus grand nombre. Il est plus facile d'en trouver.

Curieusement, s'il y a beaucoup de clubs d'automobiles britanniques au Canada et au Québec (où on en compte une demi-douzaine), les rassemblements du genre y sont quasiment inexistants. Ce qui explique grandement la popularité de Beaconsfield et de Hudson. Dans le Nord-Est américain, il y a la région métropolitaine et il y a Stowe, au Vermont. C'est tout.

«Il y a beaucoup de shows pour les autres voitures. Il n'y en a pas dans l'Est du pays juste pour les voitures britanniques. C'est pour cela que l'on a accueilli ces voitures», explique David Croyden.

Tout a commencé il y a une quinzaine d'années à Beaconsfield. Sans même disposer d'un permis, les membres du HACK et des amateurs s'y sont rassemblés. Ils se sont retrouvés tous les ans, chaque fois plus nombreux. Il y a huit ans, ils ont décidé d'organiser un rassemblement d'envergure. Leur choix du lieu s'est naturellement porté sur Hudson. La plupart des membres du HACK proviennent de cette municipalité, dont l'administration appuie grandement leur démarche. L'ampleur de la tâche a fait du show d'Hudson un rendez-vous bisannuel qui alterne avec le show plus modeste de Beaconsfield.

«Les gens aiment avoir quelque chose de différent d'une année à l'autre. Et il fallait faire quelque chose chaque année, sinon beaucoup d'amateurs auraient fini par aller surtout à Stowe», souligne David Croyden.

Le Hudson Antique Car Klub est né en 1980, de manière «toute simple», comme il est écrit sur son site internet. Tiens, l'an prochain, il aura tout juste 30 ans...