Le T-Rex va-t-il faire des émules? Depuis environ un mois, ce trois-roues peut être piloté avec un permis de conduire de classe 5 valide pour les véhicules de promenade.

Depuis l'été dernier, la SAAQ évalue la possibilité d'octroyer ce même permis aux conducteurs du Spyder. Au rythme où vont les constructeurs, peut-on imaginer une catégorie trois-roues dans la législation?

On y pense à la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ).

«C'est un des scénarios envisagés. Cela fait partie des réflexions, même si ce n'est pas une priorité, a souligné Gino Desrosiers, porte-parole de la SAAQ. Transports Canada a autorisé les trois-roues sur le marché. Chaque province gère ensuite les permis et l'immatriculation.»

Si un permis auto suffit dorénavant pour conduire le T-Rex, celui-ci doit encore être immatriculé comme une moto. Et du côté du Bureau d'assurances du Canada, il est encore considéré, tout comme le Spyder, comme une moto.

 

Néanmoins, un pas a été franchi récemment. «Le T-Rex est très proche d'un véhicule de promenade. Il existe beaucoup de similitudes entre sa conduite et celle d'une automobile. Il s'apparente à l'auto en raison de sa position de conduite et de son volant», a commenté M. Desrosiers.

Le Spyder de BRP n'est évidemment pas le seul à être considéré comme une moto quand vient le temps de s'interroger sur le type du permis. Le Tri Glide Ultra Classic, de Harley-Davidson, n'y échappe pas non plus. Pourtant, en Europe et en Californie par exemple, le Spyder requiert un permis de conduire de classe 5. Sur le marché européen, le Piaggio MP3 LT est classé comme une voiture et ne nécessite donc qu'un permis de conduire automobile.

Manifestement, les constructeurs sont en train de militer pour une évolution de la législation. En témoigne le projet pilote de la SAAQ et de BRP qui vise à déterminer le type de permis nécessaire à la conduite du Spyder. Ce dernier nécessite encore aujourd'hui au Québec un permis moto. Si le feu vert lui est donné à l'issue de cette étude qui s'achèvera en 2011, il y a fort à parier que les Peugeot, Piaggio, Harley ou Cirbin de ce monde du trois-roues voudront être classés dans la même catégorie. On imagine alors les bénéfices qu'en tireraient l'industrie et les conducteurs.