Les automobiles «accessibles» capables de procurer un grand plaisir de conduite sont rares. Le comportement lissé des mécaniques modernes et la multiplication des garde-fous électroniques ont presque banni la notion de pilotage, au sens noble du terme.

Nissan cultive plus que jamais une image sportive, qui se traduit par la commercialisation de modèles à fort tempérament.

 

Ranimée en 2003, la Z a connu depuis une carrière pour le moins discrète chez nous, avec une moyenne de 916 unités vendues chaque année. Et de ce nombre, quelque 60% ont un toit souple et une boîte automatique. Bonjour le sport...

Avec une ligne basse et fuselée, le nouveau coupé Z propose un style épuré qui préfigure l'importance de cette refonte, la sixième depuis la mise en service de ce modèle il y a 40 ans.

Plus ramassée que sa devancière, la nouvelle Z est aussi à la fois plus légère (de 50 kg) et plus puissante (de 26 chevaux). On se doutait un peu, à cause de la nouvelle appellation du modèle (370 et non plus 350) que la voiture accueillait un 3,7 litres de 332 chevaux. Vaguement dérivé du 3,5 litres, ce 3,7 litres fait 332 chevaux et 270 livres-pied de couple, et intègre le dernier cri sur le plan technique. La boîte de vitesses à six rapports qui l'accompagne n'est pas en reste et veille - une première dans l'histoire - à réaliser le talon-pointe à votre place. À quand le pilote automatique? Par chance, ce «gadget» figurera au rayon des accessoires optionnels, tout comme la boîte semi-automatique à sept rapports.

Les choses sérieuses

Bien calé dans son baquet, le propriétaire de la nouvelle Z souhaite naturellement passer aux choses sérieuses. On laisse la glace se fondre dans la portière puis, on pousse le démarreur situé à droite du volant, on donne une petite léchée à la pédale d'accélérateur (elle est scotchée désormais au plancher pour rendre la conduite plus confortable) et on tend l'oreille... Le 3,7 litres laisse échapper une musique fort sympathique et étonnamment plus expressive que celle d'une GT-R au ralenti. Parallèlement, l'instrumentation numérique s'éveille et nous plonge dans une atmosphère de compétition avec un compte-tours logé en plein centre et gros comme ça.

On enfonce franchement la pédale d'accélérateur pour découvrir la souplesse et la rapidité d'exécution de cette mécanique. La transmission manuelle à six rapports, bien étagée, se laisse guider aisément.

Mais au-delà des performances pures, c'est le comportement de cette nouvelle mouture qui a retenu le plus notre attention. Plus légère, mais aussi plus rigide que la mouture précédente, cette 370Z s'avère plus facile à conduire, plus agile, en un mot plus joueuse. Saine et bien équilibrée (la répartition du poids est demeurée la même à 54/46), la Z n'est cependant pas une sportive de tout repos. La suspension est sèche - on s'en doutait - et les bruits de roulement sont élevés. Un parcours sinueux nous fait tout oublier (enfin presque) et met en valeur son excellent châssis.

Pure et dure, la Z n'oublie pas pour autant la coquetterie. En plus du cuir-suède, elle a un éclairage au xénon et la climatisation automatique. Le tout pour approximativement 40 000$, soit quelque 10 000$ de moins que le modèle antérieur. Est-ce cela, le gros bon sens de Nissan?

Les frais de transport et d'hébergement liés à ce reportage ont été payés par Nissan Canada.