Les transports - un quart des émissions de gaz à effet de serre en France - sont particulièrement visés dans les pistes présentées par six groupes de travail mis sur pied par le gouvernement et auxquels participent -une première en France- des grandes associations écologistes, comme le WWF et Greenpeace.

Les transports - un quart des émissions de gaz à effet de serre en France - sont particulièrement visés dans les pistes présentées par six groupes de travail mis sur pied par le gouvernement et auxquels participent -une première en France- des grandes associations écologistes, comme le WWF et Greenpeace.

Si ces propositions sont finalement retenues, et mises en oeuvre, les automobilistes devront par exemple réduire leur vitesse de 10 km/h hors agglomération. La vitesse passerait ainsi de 130 à 120 km/h sur autoroute.

À l'inverse, les propriétaires de voitures moins émettrices de CO2, principal gaz à effet de serre, toucheraient un bonus.

L'idée d'une taxe kilométrique pour les poids-lourds n'a en revanche pas fait l'objet d'un consensus.

Ces propositions vont être débattues lors de réunions régionales, au Parlement, et sur Internet, jusqu'à fin octobre, date de la tenue d'une grande table ronde réunissant notamment l'État, le patronat et les écologistes.

Ce sommet, baptisé «Grenelle de l'Environnement» en référence aux accords sociaux historiques signés en mai 1968, devra alors déboucher sur 15 à 20 «plans-programmes», sous l'arbitrage du président Nicolas Sarkozy, avant une loi cadre à l'Assemblée.

L'organisation d'un tel sommet était une des promesses électorales de M. Sarkozy, qui a aussi fait de la lutte contre le réchauffement climatique une des priorités diplomatiques de Paris.

«Il n'y a aucune autre perspective que de changer radicalement la donne et faire la révolution écologique», a lancé jeudi le ministre de l'Ecologie et du développement durable Jean-Louis Borloo.

Pour lui, il s'agit de réorganiser la société devant la raréfaction des ressources naturelles et cela avant «d'être au pied du mur».

Des associations écologiques, minoritaires, ont refusé de participer au «Grenelle de l'environnement» car la France n'entend pas remettre en cause sa stratégie nucléaire.

Les Français semblent en tout cas prêts à s'engager, une prise de conscience née notamment après le choc de la canicule de 2003 (15.000 morts) et avec les campagnes du très populaire animateur de télévision Nicolas Hulot. 93% des Français se déclarent prêts à des efforts quotidiens en faveur de l'environnement.

Mais les écologistes redoutent que les lobbies industriels ne montent au créneau et veulent du «concrêt» notamment contre les pollueurs.

«La vraie question, ce n'est pas de décider, c'est le passage à l'acte», a récemment reconnu M. Borloo.