Le coroner Jacques Ramsay se demande s'il ne serait pas pertinent d'obliger tous les enfants de moins de 12, 13 ou même 14 ans à s'asseoir sur la banquette arrière d'un véhicule.

Le coroner Jacques Ramsay se demande s'il ne serait pas pertinent d'obliger tous les enfants de moins de 12, 13 ou même 14 ans à s'asseoir sur la banquette arrière d'un véhicule.

Dans son rapport sur le décès d'un garçon de 11 ans rendu public jeudi à l'occasion de la Semaine nationale sur la sécurité routière, le coroner Ramsay note que Transport Canada recommande qu'un enfant soit toujours assis à l'arrière, mais que le Code de la sécurité routière n'en fait pas mention.

Dans le cas sous enquête, l'enfant était assis à l'avant, sur un coussin de 3 ou 4 pouces servant de siège d'appoint, lorsque la voiture avait quitté la route pour finir sa course dans un fossé. La perte de maîtrise avait vraisemblablement été causée par un moment de somnolence de son père au volant.

Au moment de l'impact, l'enfant était penché vers l'avant du côté gauche, soit pour déposer un téléphone cellulaire qu'il venait d'utiliser, soit pour réveiller son père, soit pour tenter de reprendre le volant.

Il n'a donc pas été touché par le sac gonflable, mais la ceinture n'a pu jouer son rôle et la tête de l'enfant a subi un traumatisme fatal.

Le coroner souligne qu'un enfant bien attaché et bénéficiant d'un siège d'appoint approprié - ce qui n'était pas le cas - demeure la meilleure façon de réduire la mortalité. Il ajoute que le risque de blessure d'un enfant augmente de 40 pour cent s'il est assis à l'avant plutôt qu'à l'arrière.

Jacques Ramsay recommande donc que la Table québécoise de la sécurité routière évalue la pertinence de modifier le Code de la sécurité routière pour que la Loi oblige tout enfant de moins 12, 13 ou même 14 ans à prendre place à l'arrière de tout véhicule routier.