John F. Kennedy est élu président des États-Unis.

La même année (1960):

John F. Kennedy est élu président des États-Unis.

Réunion à Bagdad des cinq principaux pays producteurs de pétrole: c'est la fondation de l'OPEP.

Début de la guerre du Vietnam.

Au Québec, élection de Jean Lesage. Son slogan: "C'est le temps que ça change".

Le Sénégal, le Ghana, le Nigeria, Madagascar et le Zaïre (ancien Congo belge) accèdent à l'indépendance.

Au cinéma, Alfred Hitchcock terrifie le public avec son inoubliable Psycho.

Les Jeux olympiques de Rome réunissent 5348 athlètes venus de 83 pays. Parmi eux, Cassius Clay, un boxeur américain de 18 ans qui remporte la médaille d'or. Il changera plus tard son nom à Muhammad Ali.

Première monocoque

D'un point de vue technique, la 203 est la première Peugeot dotée d'une structure monocoque. Contrairement aux modèles américains dont elle s'inspire sur le plan esthétique, la Peugeot 203 ne change pratiquement pas au fil des ans, la seule modification notable concernant la petite lunette arrière agrandie en 1952, en même temps que l'apparition de déflecteurs aux portes avant. Même les portes avant du type «suicide» sont conservées, mais le lion en relief qui trônait sur le capot disparaît en 1959 pour se conformer à la nouvelle réglementation régissant les parties saillantes (et dangereuses) des carrosseries.

Précisons qu'en 1956, des clignotants remplacent enfin les archaïques flèches de direction encastrées jusque-là dans les panneaux de custode.

Produite pendant 12 ans et largement exportée, notamment en Afrique, la première «Peugeot moderne» occupe une place privilégiée dans l'histoire de l'automobile française.

Question de la semaine Quelle est l'origine du lion, symbole de la marque Peugeot? Réponse à la prochaine chronique.

Prochaine chronique: Bouclez vos ceintures, on décolle!

Parmi les exemples les plus frappants, citons la Volvo 444, lancée en 1947, et une française qui a connu une belle carrière: la Peugeot 203, née en 1948 et produite à près de 700 000 exemplaires jusqu'en 1960.

Une petite américaine

La Deuxième Guerre mondiale a laissé en ruine les usines de Peugeot, mais les responsables ont quand même planché sur des projets pour l'après-guerre. Certains n'ont pas vu le jour, mais la berline 203 a fait son apparition le 7 octobre 1948, au Salon de Paris.

Entièrement nouvelle, la Peugeot 203 s'est d'abord distinguée par ses allures de petite américaine, un dessin moderne qui donnait un coup de vieux à plusieurs de ses rivales de l'époque. Le modernisme ne se limitait d'ailleurs pas à la carrosserie, puisque la 203 a adopté la structure monocoque et qu'elle était animée par un tout nouveau quatre cylindres à chemises humides et culasse en alliage d'aluminium; ce moteur était doté de chambres de combustion hémisphériques, une solution réservée aux voitures hautes performances.

Soigneusement conçu et réalisé, ce moteur a d'ailleurs été à l'origine de la réputation de robustesse de la mécanique 203. Sont venus ensuite la direction à crémaillère, qui procurait à la 203 une agilité enviable, et le différentiel du type à vis sans fin qui caractérise de nombreux modèles Peugeot.

Économique, endurante et équipée d'un moteur increvable, la 203 a connu un succès immédiat. Encouragé par cet accueil et un an après la naissance de la berline, Peugeot a étoffé la gamme 203 avec toute une série de modèles: la berline découvrable, la familiale et plusieurs versions utilitaires, dont une commerciale, une fourgonnette tôlée, une camionnette bâchée, un fourgon tôlé, une ambulance et un châssis cabine. Ces véhicules utilitaires arrivaient d'ailleurs à point nommé, puisque la France était en pleine reconstruction.

Robuste à souhait

«Je rencontre souvent des Maghrébins et d'autres Africains qui reconnaissent immédiatement la 203, sans compter les nombreux Français», raconte Christian Noël, designer industriel de son métier. «J'ai toujours aimé les voitures françaises et j'étais parti pour me procurer une Renault 4CV. Sauf que le propriétaire de la Renault souhaitait aussi vendre sa Peugeot 2 031 960 qu'il avait achetée quelques années plus tôt de Guy Nolleau, président du club Amoureux des 203 et 403, en France. J'ai donc essayé la Renault mais je l'ai trouvée très petite et peu puissante. Après avoir conduit la Peugeot, ma décision était vite prise. Elle est mécaniquement en très bon état et la carrosserie, qui était grise à l'origine, a été repeinte en gris et noir. Pour le reste, elle est authentique et je m'en sers assez souvent l'été; je parcours 4000 à 5000 km. C'est ma première voiture de collection et quand j'entends d'autres collectionneurs raconter leurs déboires, il me semble que je suis bien tombé. Les 203 sont d'ailleurs très durables, comme me le disait un monsieur vietnamien qui m'a raconté que ces voitures servaient souvent de taxis dans son pays d'origine et que certaines, qui roulent encore, comptent plusieurs millions de kilomètres...»

Ajoutons à ce tableau flatteur des victoires en rallye, notamment une deuxième place au redoutable Rallye de Monte-Carlo en 1954, et plusieurs raids africains.